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L’aventure énergétique du Ponceau !

Publié le 30 mars 2023

Toutes les copropriétés sont concernées par la loi Climat et Résilience, et devront progressivement, à partir de 2024, réaliser un diagnostic des performances énergétiques de leurs bâtiments et le traduire en un plan pluriannuel de travaux. Focus sur les travaux à venir de la résidence « Le Ponceau » à Cergy.

La résidence Le Ponceau à Cergy s'étend sur 10 hectares et comprend 550 logements « individuels-superposés » et collectifs. © Résidence "Le Ponceau"

Dans notre article du 2 mars dernier, nous vous faisions part de l’organisation par l’Agglomération du premier Forum de la rénovation énergétique des copropriétés le 15 avril prochain afin que tout copropriétaire puisse s’informer sur ces travaux qui vont devenir progressivement obligatoires à partir de 2024 dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Afin de rendre plus concret ce type de démarche, nous sommes allés rencontrer les membres de deux conseils syndicaux de la résidence « Le Ponceau » à Cergy qui nous ont fait part de leur expérience.

La résidence Le Ponceau à Cergy a été créée à la naissance de la ville nouvelle de Cergy entre 1976 et 1978. Située au nord du village de Cergy, elle s’étend sur 10 hectares et comprend 550 logements « individuels-superposés », collectifs ou pavillonnaires, répartis en 11 copropriétés (Unités 1 à 10, et 10 bis). Son organisation sur trois niveaux s’inspire des villages du Sud de la France.

Comme de nombreux autres logements collectifs du territoire de plus de 40 ans, et pour respecter le cadre légal, cette résidence devait faire l’objet d’importants travaux de rénovation énergétique.

Une rénovation à programmer dans la durée

Heureusement, la résidence « Le Ponceau » a été une des copropriétés pionnières du territoire en matière de rénovation énergétique, puisqu’elle mettait ce point à l’ordre du jour dès son assemblée générale de 2017. Depuis, diagnostic de performance énergétique, appel à une AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage), audit des travaux à réaliser, choix des entreprises, et études des solutions de financement, en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), ont été réalisés. Au total, même si le process aura pris du retard du fait des années COVID, il aura fallu un peu plus de quatre années pour diagnostiquer, informer, estimer, convaincre, programmer et enfin voter  les travaux en AG en 2021. Travaux qui devraient d’ailleurs débuter fin mai, début juin prochain, dès que la mairie aura donné son accord à la « DP », déclaration préalable de travaux !

Comme nous l’explique Danielle Goumain, présidente du Conseil syndical de sa copropriété : « Une fois les travaux terminés (juin-juillet 2024 : NDLR), nous devrions réaliser globalement une économie d’énergie de l’ordre de 37 % sur nos consommations actuelles, et ramener ainsi la performance énergétique des bâtiments de la résidence du niveau D au niveau C ! ».

De gauche à droite, Dominique Féchet et Danielle Goumain, conseillères syndicales de la résidence « Le Ponceau ». © P. Raimbault – CACP

 

Une prise en charge financière non négligeable

Hors options, les travaux de rénovation énergétique – tout bâtiments confondus – vont être réalisés a minima dans quatre domaines : la réfection et l’isolation des toitures-terrasses, la modification du type de VMC, l’isolation thermique des murs par l’extérieur, la réfection et l’isolation des terrasses individuelles. « Et pour donner un ordre de grandeur, il faut compter entre 490 000 € et 630 000 € de travaux par bâtiment collectif, selon la part de traitement de revêtements amiantés à réaliser… » : nous confie Dominique Féchet, ancienne présidente  du Conseil syndical, et toujours active au sein de sa copropriété.

À titre d’exemple, toujours d’après Mme Féchet, pour un logement d’un copropriétaire résident de type T3 situé dans l’unité 3 du Ponceau, la part des travaux de rénovation énergétique se monterait à 21 000 €, dont 9 000 € seront pris en charge par l’ANAH, et dans une moindre mesure (selon le niveau de revenu du résident) par sa Caisse de Retraite et/ou sa Caisse de retraite complémentaire. Finalement, en faisant appel au prêt collectif à taux zéro, auquel tous les copropriétaires ont droit, cela reviendrait à un remboursement « raisonnable » de 82 €/mois sur 15 ans.

Les fenêtres en encorbellement ou « oriels », recouvertes de tuiles noires amiantées, font partie des travaux les plus délicats et les plus coûteux à entreprendre dans les copropriétés de la résidence « Le Ponceau ». © P. Raimbault – CACP

 

Des travaux à entreprendre sans hésiter !

Et « Il faut y aller ! » proclament spontanément de concert mesdames Goumain et Féchet tant elles sont convaincues aujourd’hui de l’intérêt d’entreprendre ce type de travaux pour « faire des économies substantielles, valoriser leur patrimoine » et « gagner en confort de vie au quotidien ».

Elles seront d’ailleurs là pour témoigner, en tant que conseillères syndicales de la résidence Le Ponceau, de « l’aventure » de leur copropriété en matière de rénovation énergétique, au Forum de la rénovation énergétique des copropriétés qu’organise l’Agglomération de Cergy-Pontoise le 15 avril prochain.

N’hésitez-pas à vous y inscrire pour entendre leur témoignage, mais aussi obtenir, auprès de professionnels agréés, des réponses à vos questions concernant tous les aspects de la rénovation énergétique de votre propre copropriété.

© P. Raimbault – CACP

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