Chez Castélie Yalombo, tout est instable. Dans cette performance d’une rare puissance, la chorégraphe se nourrit de sa propre identité – née d’une mère belge et d’un père congolais – et entreprend ce qu’elle définit comme son odyssée dans l’espace d’une identité mixte.

Elle se tient seule sur scène mais son corps semble être transporté depuis l’extérieur. Les yeux fermés, Castélie Yalombo, voix montante de la création chorégraphique belge, façonne ses membres et ses mouvements comme si elle était guidée par des forces en conflit.

Face au public, des références diverses traversent son corps puis se dissolvent. Comme pour revendiquer sa singularité, elle se déplace d’une image à une autre, jusqu’à devenir un clown, seule figure autorisée à prendre la parole. Water, l’atterrée des eaux vives est un vibrant hommage à l’ambivalence de l’humanité.