La disparition soudaine d’Henry Purcell, le 21 novembre 1695, endeuilla profondément le monde musical londonien. En quelques semaines, on vit paraître nombre d’hommages poétiques et musicaux : John Blow, Henry Hall et son frère Daniel, déposèrent sur la tombe de « l’Orphée britannique » leurs plus touchantes compositions. Rapidement, le vœu fut formé de célébrer sa mémoire en publiant ses œuvres. Un volume de ses pièces pour clavecin parut en 1696, des suites pour le théâtre et des sonates en trio suivirent l’année suivante. En 1698, l’éditeur Henry Playford annonçait l’Orpheus Britannicus, une collection de tous les Meilleurs Songs pour une, deux, et trois voix, composés par Mr. Henry Purcell. Le succès du volume fut tel qu’un second et des éditions augmentées parurent.

Ces recueils nous permettent d’approcher un Purcell intime explorant les différentes possibilités d’écriture en vogue : la chanson sur ground, les airs strophiques, le récitatif ou encore la scène théâtrale. Nous entrons ici à pas feutrés dans le laboratoire d’un des compositeurs les plus attachants et singuliers du XVII^e siècle.

En partenariat avec la Ville de Cergy.