Cible mouvante du racisme systémique, un corps non blanc peut-il aujourd’hui s’appartenir en propre ? Que dirait-il s’il était enfin libre ? Dans son dernier seul en scène, le chorégraphe Calixto Neto entreprend-par la danse et par les mots -de contrer ces violences qui rentrent dans La chair. Partant des mises en garde que l’écrivain étasunien Ta-Nehesi Coates adresse à son fils dans Between the world and me, l’artiste pointe ici l’histoire coloniale de son Brésil natal en figurant l’identité racialisée comme une enveloppe à reprendre. À travers la métaphore visuelle du papier kraft, il déplie un théâtre fragile, où la marionnette et la ventriloquie servent un processus de « décorporification ». Entre dépossession et puissance de reconquête, IL FAUX chiffonne l’Histoire et délivre un récit gonflé de vie ! Soutenu par les grands festivals et lieux de création européens et en tournée dans de nombreux pays, Calixto Neto entre en résidence pour trois saisons à Points communs qui l’accompagne dans son parcours artistique.