Évènement phare de la saison culturelle d’Éragny,

découvrez l’exposition « Hollywood sur le Nil, regard sur le cinéma arabe« , du 4 au 25 novembre à la bibliothèque Albert Camus.

Une exposition photo qui retrace l’âge d’or de la comédie musicale égyptienne, à travers des clichés de tournage, des portraits d’actrices et d’acteurs emblématiques ou encore des affiches de films. Le vernissage se tiendra samedi 4 novembre à partir de 14h.

Cette exposition photo vous plonge dans l’âge d’or de la comédie musicale égyptienne. Des documents d’archives uniques, prêtés par Saïda Boukhemal, réalisatrice d’un triptyque documentaires rendant hommage à ce que les critiques de cinéma ont appelé le Hollywood sur le Nil pour parler de ces films chantants et dansants, s’inspirant des comédies légères produites aux États-Unis dans les années 1950-1960.

La comédie musicale égyptienne

Entre 1940 et la fin des années 1960, la comédie musicale égyptienne fut un genre très populaire qui a mobilisé des centaines d’auteurs, d’acteurs, de producteurs et de compositeurs. Tout d’abord influencé par les film américains et les chorégraphies à la Busby Berkeley, le musical égyptien ne bénéficie évidemment pas de la même richesse de moyens, mais paradoxalement, c’est aussi ce qui fait son charme. Les films qui suscitent davantage d’intérêt sont par ailleurs ceux qui s’éloignent du modèle hollywoodien en allant puiser l’inspiration dans le patrimoine historique de la musique arabe. Aux formations traditionnelles (luth, cithare, kanoun, violon et flûte naï) s’ajoutent les grands orchestres à cordes qui bâtissent le répertoire des divas.

Dès les années 1950, les films tournant autour de chanteurs et de danseuses occupent une place de choix. La liste est longue des étoiles qui se sont succédé à l’écran, de la chanteuse arabe Mounira al Majdiyya dans L’Adulée (Al Ghandourah – 1935) de Mario Volpi à Samira Taoufik, qui s’illustra en « fière bédouine » dans les productions libano-égyptienne des années 1960. Des artistes mémorables ont laissé leur empreinte dans l’imaginaire populaire : les mélodies poignantes d’Oum Kalthoum et de Nour el Houda ; Leila Mourad, la chanteuse à la voix de rossignol ; Fayza Ahmed, la libanaise Sabah, Asmahane, ainsi que le célèbre Abdel Halim Hafez.