Vincent Rondot, de Pontoise à l’obélisque de la Concorde

Publié le 30 mai 2022

Vincent Rondot est directeur du département des antiquités égyptiennes au Musée du Louvre. De son enfance à Pontoise à la restauration du monument emblématique de la place de la Concorde à Paris, retour sur le parcours d'un égyptologue passionné.

Vincent Rondot
Vincent Rondot est directeur du département des antiquités égyptiennes du Louvres © Musée du Louvres. Dist.RMN-Grand Palais/Christian Décamps

Article paru dans l’édition de mai de Pontoise MAG, le magazine de la ville de Pontoise.

Vincent Rondot a grandi à Pontoise. À 9 ans la représentation d’un dieu égyptien dans un dictionnaire l’attire. Sa passion pour l’Égypte ancienne est née ! “ Depuis, je n’ai jamais cessé de m’y intéresser ”, avoue l’égyptologue. Étudiant à la Sorbonne, Vincent Rondot s’essaie aux lettres classiques, apprend le latin, le grec mais aussi et surtout à lire et à traduire les hiéroglyphes.

Une décennie passée en Egypte

En 1982, à 24 ans, Vincent Rondot quitte la région parisienne et s’envole pour faire son service militaire. La destination ? L’Égypte. Une coïncidence ? “ Sûrement pas ”, s’amuse l’intéressé. Histoire, mythologie, architecture ornée de peintures et de hiéroglyphes, ce pays d’Afrique du Nord lui apporte tout ce dont il rêve depuis son enfance. Une fois son service terminé, pas question pour lui de retourner en France. Il devient chercheur à l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) au Caire. Il y exercera jusqu’en 1992. L’année suivante, il rentre en France et officie au département des antiquités égyptiennes au Musée du Louvre. Vincent Rondot est en même temps recruté par le CNRS (Centre National de Recherche Scientifique). C’est le début d’une vie alliant recherche et fouilles archéologiques. En sa qualité d’expert reconnu, il est souvent dépêché sur des sites de fouilles en Egypte ou au Soudan.

Une carrière de fouilles et de recherches

Sa plus belle découverte ? Un fragment, très recherché pour son important aspect historique. En effet, “ il s’agit d’un objet couvert de textes et donc d’informations, qui nous a permis d’en apprendre davantage sur cette civilisation encore en partie méconnue. À ce moment-là, j’ai ressenti de la satisfaction, même de la fierté mais le plus important pour moi, c’était surtout l’intérêt scientifique. ”, note-t-il. Depuis 2014, le scientifique dirige “ son ” département avec la même passion que Jean-François Champollion, le célèbre égyptologue qui perça le mystère des hiéroglyphes en 1822. Celui-là même qui mit en œuvre une conception muséographique nouvelle en présentant oeuvres d’art et objets dans leur contexte historique et civilisationnel.

L’obélisque de la Concorde

Aujourd’hui, le département des Antiquités égyptiennes du Louvre rassemble plus de 70 000 objets dont seulement 10 % sont exposés. Cette année, c’est à quelques mètres du Louvre que Vincent Rondot participe à un évènement “ d’exception ” : la restauration de l’obélisque de la place de la Concorde. “ Un nettoyage pour célébrer le bicentenaire de la fin du mystère des hiéroglyphes ”. Depuis 40 ans, Vincent Rondot vit au rythme de sa passion. Entre études, découvertes et fouilles, il poursuit la même quête que les grands égyptologues du XIXè siècle.

Vincent Rondot donne une conférence le 6 juin à 17h au Dôme de Pontoise sur le thème Les pharaons au Louvre.
Infos et réservations sur le site du Lions Club de Pontoise.

Vincent Rondot en 4 dates

1982

Chercheur à l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire

1993

Premier poste au Musée du Louvre

1997

Chercheur au CNRS

2014

Directeur du département des Antiquités égyptiennes au Musée du Louvre