Un cocott’arium dans la ville

Publié le 1 février 2018

Le premier cocott'arium de France vient d'être inauguré à Neuville. Plus qu'un poulailler XXL, c’est un système vertueux qui recycle les déchets, produit des œufs et crée du lien social.

Aurélie Deroo est à l’origine architecte d’intérieur. Mais son « vrai truc dans la vie », c’est de faire évoluer les modes de vie, pour maîtriser l’impact humain sur l’environnement. Alors elle s’est lancée, a rencontré les acteurs locaux de l’aide à la création d’entreprise, jusqu’à intégrer l’incubateur Neuvitech 95. Elle y a mûrit son concept de cocott’arium, dont le premier exemplaire vient d’être installé à Neuville, face au château. Il a été inauguré le 26 janvier.

Aurélie Deroo

Aurélie Deroo, créatrice de l’entreprise Cocott’arium.

La poule, grande recycleuse de déchets

Le cocott’arium est un poulailler urbain vertical qui ressemble à une volière, adapté aussi bien à ses pensionnaires – il peut recevoir jusqu‘à 10 poules confortablement – qu’aux espaces auxquels il est destiné : centres urbains, parcs, copropriétés, toits et terrasses… Une fois installées, les gallinacées peuvent y mettre en œuvre leur formidable aptitude à recycler les déchets alimentaires : chacune d’elle peut en ingérer 150 kilos par an, qu’elle transformera en œufs – jusqu’à 200 par an – mais aussi en fientes qui serviront d’engrais naturel. Et ce n’est pas tout.

Un système vertueux

Le cocott’arium a été pensé comme un système collectif vertueux qui crée aussi du lien social. Les habitants apportent leurs déchets, réservent des œufs en ligne et peuvent même parrainer une poule. Des bénévoles ou des employés en insertion récupèrent les déchets apportés, entretiennent le poulailler et collectent les œufs. Les élèves de la commune participent à des ateliers pédagogiques autour de la poule. Et les agriculteurs locaux récupèrent l’engrais. Qui dit mieux ?

poulailler

Le cocott’arium est éco-conçu et « made in 95 » !

Une première étape

Installé à Neuville, avec la complicité de la mairie, le premier cocott’arium constitue une étape de validation pour Aurélie Deroo. «  Il s’agit de mesurer l’engouement qu’il va susciter ». Suivront des étapes de levée de fonds afin de financer un modèle de poulailler métallique – le prototype actuel est en pin Douglas – et l’application mobile. A terme, la jeune entrepreneuse vise les villes de plus de 10 000 habitants et les entreprises de plus de 500 salariés comme futures terres d’accueil de ses poulaillers.Les premiers moments du cocott’arium semblent placés sous les meilleurs augures. Pour preuve, à peine trois jours après leur installation, les poules ont déjà donné six œufs. «  Pondre si tôt c’est très rare » commente la spécialiste. « Une belle preuve que les animaux y sont bien ».

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.cocottarium.fr