Révélateur de potentiel

Publié le 6 octobre 2015

L’Ecole de la deuxième chance a ouvert son site cergypontain il y a cinq ans. Le 24 septembre dernier, elle accueillait des professionnels de l’éducation pour présenter ses résultats et faire découvrir des jeunes ultra motivés.

Diana et Allicia, comme les autres stagiaires, guident les visiteurs dans les locaux de l'Ecole de la deuxième chance.

L’Ecole de la deuxième chance en Val d’Oise s’est implantée dans l’agglomération en 2010, à deux pas de la mairie de Cergy. C’est le quatrième site « E2C95 » après ceux de Montigny-les-Cormeilles, Argenteuil et Sarcelles. Huit formateurs, une assistante pédagogique et une directrice animent le lieu. Les cinq ans d’ouverture ont été l’occasion d’un bilan auprès de 40 professionnels de l’éducation et de l’orientation des jeunes, le 24 septembre 2015.

L’Ecole de la deuxième chance est ouverte aux jeunes qui ont quitté l’école sans diplôme ni qualification (voir encadré « pratique »). Elle leur propose un parcours individualisé alternant quatre semaines sur site et quatre semaines en entreprise. L’école, qui accueille sur ses différents sites quelque 500 stagiaires par an, enregistre des résultats dits « positifs » en termes d’emploi ou de formation qualifiante pour 75 à 80% d’entre eux. Concrètement, l’obtention d’un contrat de travail, d’un contrat aidé, l’entrée en alternance et l’entrée en formation sont les quatre cas de sortie positive de l’Ecole de la deuxième chance.

Une réussite saluée par Françoise Courtin, vice-présidente de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise chargée des solidarités urbaines : « Nous sommes un territoire jeune avec des besoins dans le domaine de la solidarité et de l’éducation. Depuis son ouverture, l’Ecole de la deuxième chance remplit très bien son contrat ».

Apprendre à saisir la balle au bond
Jean-Christophe Poulet, directeur des E2C95, explique cette réussite par le souci de l’établissement de proposer des formations en phase avec le marché de l’emploi. « Actuellement les métiers du bâtiment représentent une opportunité, mais il faut convaincre les jeunes. » indique-t-il. Il rappelle que les enseignements s’appuient sur le renforcement de l’estime de soi et insiste sur les qualités propres aux stagiaires : « Les entreprises ont compris qu’on leur adresse des jeunes motivés voire opportunistes. Ce qu’on leur enseigne ici ? Savoir saisir la balle au bond ».

Une motivation dont atteste Diana, une stagiaire qui se destine aux métiers de la petite enfance : «  Le parcours à l’école et les stages m’ont permis de renforcer ma confiance en moi, pour concrétiser mon projet de DAEU (diplôme d’accès aux études universitaires) et entreprendre des études supérieures ».

Pour fonctionner, l’Ecole de la deuxième chance recueille des versements de taxe d’apprentissage de la part des entreprises, souvent également partenaires pour l’accueil de jeunes stagiaires. Elle bénéficie de soutien de collectivités locales, dont la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui met gratuitement à sa disposition ses locaux de l’allée des Cascades à Cergy.

Pratique

Pour intégrer l’école de la deuxième chance, il faut âtre âgé de 18 à 25 ans et avoir quitté l’école sans diplôme. Un seul critère de recrutement : la motivation. Après inscription sur le site internet de l’école, le candidat est convié à une réunion d’information.
La durée du parcours varie de 6 à 9 mois. Le statut du jeune est celui de stagiaire de la formation professionnelle.
Le Conseil régional d’Ile de France verse au stagiaire des indemnités (variables selon la situation) et lui offre la gratuité des transports.
Pour tout renseignement, rendez-vous sur www.e2c95.com