Article paru dans l’édition de mars de Pontoise MAG, le magazine de la ville de Pontoise.

“J’ai tapé mes premières balles avec mon père à l’âge de 7 ans et pris ma première licence au club de Caen à 10 ans. Le tennis de table, sport stratégique et créatif, correspondait à mon profil. Je suis arrivé au moment de l’apparition des revêtements de raquette en caoutchouc mousse. Cette innovation technique a changé la physionomie du jeu et a été une chance pour un attaquant comme moi ”, confie cet adepte des balles à effet (topspin), qui a battu le grand Jacques Secrétin en 1974. “J’ai été n° 6 français en simple en 1976 et, par équipe, finaliste de la Coupe d’Europe en 1982 et deux fois champion de France avec l’AS Messine Paris ”, résume-t-il. Au crépuscule de sa carrière de joueur, son ami Thierry Roesch lui propose d’entraîner à ses côtés, les pongistes de Pontoise. “En 1987, le club comptait 40 licenciés et évoluait en Régionale 3. Mais le Maire de l’époque Philippe Hémet nous a donné carte blanche pour développer notre projet ”.

Entraîneur fédérateur

En seulement cinq ans, l’ASPCTT monte ainsi de six échelons jusqu’en division nationale, accueille la finale du Tour de France des clubs en 1988 et organise plusieurs Tournois des gentlemen (compétitions par équipe unissant un pongiste à une personnalité, au profit de l’association “Les Enfants de la Terre ”). Tantôt entraîneur, tantôt manageur et directeur technique, Christian Adam forme de jeunes pousses talentueuses (tel Dany Lo), reconstruit une équipe accueillant des grands noms, crée une première section Sports-études avec l’aide Jian-Min Li (ex-coach de l’Armée chinoise), ouvre la pratique du tennis de table aux écoliers, aux seniors et aux “loisirs ”.

Ligue des champions

“Sportivement, nous avons atteint notre âge d’or en 2016 en étant champion de France de Pro A et en remportant pour la deuxième fois la Ligue des Champions (performance inégalée pour un club français). Mais grâce à nos efforts, notamment à destination des jeunes, notre association continue de grandir (270 licenciés et 14 équipes en compétition) ”. Le directeur technique de l’ASPCTT a en effet initié une opération à destination des élèves de CE1 à CM1 et créé une Academy (centre de formation pour conduire les 9-18 ans vers le haut niveau).

S’il continue de s’investir autant, c’est parce que le tennis de table est affaire de famille chez les Adam. “Ma femme (Louise) est présidente du club depuis 2007. Je l’ai rencontrée lorsqu’elle disputait des compétitions internationales avec l’équipe d’Air France. Mon fils (Guillaume) s’y investit comme chargé de communication et j’ai joué avec lui mon dernier match en compétition ”. Le tennis de table lui a décidément tout donné !