Pauline Depretz, sur la ligne de front de la pandémie

Publié le 25 mars 2021

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, 13 Comme Une braque les projecteurs, tout au long du mois de mars, sur des figures féminines du territoire. Honneur à Pauline Depretz, faisant fonction de cadre de santé au centre hospitalier de Pontoise.

Pauline Depretz
Comme ses collègues du centre hospitalier de Pontoise, Pauline Depretz est en première ligne face à la crise sanitaire © CACP

Face à la crise sanitaire, l’hôpital se mobilise et à, travers lui, des milliers de soignants et cadres de santé. L’engagement et le travail de ces héros de l’ombre mérite plus que jamais d’être mis en lumière. Pauline Depretz est l’un d’entre eux.

Concentration, rigueur, écoute

Jeune diplômée de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2005, Pauline Depretz commence son parcours d’infirmière au sein du service réanimation de l’hôpital européen Georges Pompidou. Elle le poursuit au bloc opératoire de l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne, avant d’arriver en 2013 au centre hospitalier de Pontoise en qualité d’infirmière en réanimation, puis d’infirmière référente en réanimation. Un métier qui nécessite de grandes capacités de concentration, d’observation, de rigueur, d’écoute et de travail en équipe. Et Pauline n’en manque pas. En août dernier, la jeune femme intègre le service gériatrique, dont une aile est consacrée à la médecine aigüe (MAG) et une autre à la rééducation (SSR).

Faire face à l’inédit

En ces temps de crise sanitaire, Pauline – et avec elle toute l’institution hospitalière – s’est donc trouvée plusieurs fois de suite en première ligne du combat contre la pandémie. « Au tout début de la crise sanitaire, toutes les équipes se sont mobilisées pour porter, en quelques heure, nos capacité d’accueil en réanimation de 24 à 45 lits » explique-t-elle. Un vrai challenge en terme de gestion du matériel, d’approvisionnement des traitements, de soutien aux soignants, de transmission d’information aux équipes, de procédures d’hygiène spécifiques… Et tout cela face à un risque infectieux important ! « Mon souvenir le plus marquant : le premier patient qui sort de réanimation. Toute l’équipe était émue et a applaudi : nous pouvions y arriver ! ».

L’hôpital agile

« Nous avons vécu l’inconnu, repensé l’organisation de l’hôpital… L’institution a su se montrer particulièrement agile. Aujourd’hui, ce qui est difficile, c’est de tenir sur la durée. Cela fait plus d’un an que nous sommes en flux tendu… ». Depuis le mois d’août, Pauline a quitté le service réanimation pour rejoindre celui des soins de suite et de réadaptation des personnes âgées alors que ces dernières sont particulièrement exposées aux Covid-19. « Ce qui est difficile c’est l’isolement des patients, la coupure avec leur famille. Nous essayons d’y suppléer et, du coup, une relation forte se créée entre les patients et nous », souligne Pauline. « Face à cette situation difficile, les équipes sont disponibles, motivées, soudées, et leur engagement est total. Notre souhait : que tout cela s’arrête enfin pour que le lien social avec les familles et les proches retrouve toute sa place ! ».