Nicole Dubromer – L’humanisme en vers

Publié le 2 mars 2016

Nicole Dubromer est poète. Dans les deux recueils qu’elle a publiés en 2014 et 2015, elle porte un regard tendre et plein de respect sur des figures de la banlieue.

Elle dit qu’elle pourrait écrire ses poésies simplement en regardant de sa fenêtre. Avec Fleurs de banlieue paru en 2014, la Cergyssoise Nicole Dubromer raconte la vie, pas toujours facile, des gens qu’elle a vus réellement. Elle les regroupe en quelques catégories observées avec autant de chaleur que de finesse.

« Pour moi la poésie n’est pas faite que de rimes et de rythme. C’est aussi une peinture de la vie même, parfois dans ce qu’elle a de plus sombre ». Jeunes pleins d’illusion, femmes seules, chômeurs, personnes âgées ou sans domicile constituent les chapitres d’un recueil de poésies engagé, lanceur d’un appel contre l’indifférence. « Le regard qu’on porte sur les gens, je voudrais qu’il soit plus humain, plus fraternel ». « Par exemple ces femmes qui élèvent leurs enfants seules, tout le monde se reposant sur elles, exploitées dans leur travail… quel courage ! Je leur dis bravo, vous méritez le paradis ».

Et puis il y a les jeunes, qui ressemblent à ceux qu’elle a connus pendant toutes les année où elle travaillé comme comme conseillère principale d’éducation au lycée Kastler de Cergy. Nicole Dubromer en parle avec responsabilité. « Il fallait s’occuper de 1300 élèves, issus de tous milieux, et bien les orienter, ne pas se tromper malgré les difficultés que certains allaient rencontrer. C’est à partir de tout cela que j’ai écrit Fleurs de banlieue ».
 
Je fais ce dont j’avais envie
Ancienne étudiante en lettres à la Sorbonne, un temps prof de lettres, toujours nourrie des grands auteurs des XIXe et XXe siècles, la Cergyssoise aura attendu longtemps avant de pouvoir s’adonner pleinement à la poésie. « Avant, je n’avais pas le temps. Mais depuis que je suis à la retraite, je fais ce dont j’avais envie ». Jeune retraitée, elle commence par étudier le piano. Mais le hasard la met en contact avec la Société des Poètes Français. On l’encourage d’abord à écrire. « Maintenant il ne se passe pas un jour sans que j’écrive une page ». Puis on l’aide à publier son premier recueil.

Au premier livre a succédé en 2015 Venus d’ailleurs qui raconte des vies de l’immigration et de gens « embarqués sur une coquille de noix ». Ici encore on lit l’appel à la fraternité d’une poète qui, au détour, laisse entendre sa satisfaction d’habiter une ville « qui a osé ouvrir ses portes aux réfugiés ».

Pour aller plus loin, Nicole Dubromer a créé à l’automne dernier l’association « Fleurs de banlieue » avec l’objectif d’attirer les jeunes à la poésie. « On est en train de mettre en slam les poèmes Vos papiers et Fatima, avec peut-être un disque à l’horizon ».

L’association Fleurs de Banlieue tient ses réunions à la maison de quartier Axe Majeur-Horloge tous les derniers vendredis du mois. Pour tout renseignement, contactez Nicole Dubromer par mail à l’adresse suivante: nicole.dubromerperquin@gmail.com