Massaouda Boularas, de l’or dans une Coquille Rouge

Publié le 30 décembre 2019

A l’approche du Salon des Entrepreneurs, où l’Agglomération de Cergy-Pontoise et ses partenaires animeront un espace les 5 et 6 février, 13 Comme Une brosse chaque semaine le portrait d’un créateur d’entreprise. Aujourd’hui, rencontre de la fondatrice de Coquille Rouge, Messaouda Boularas, à la veille de son entrée en résidence à la Turbine.

Massaouda Boularas
Pourquoi « Coquille Rouge » ? « La coquille, c’est celle qu’on brise pour se lancer dans l’entrepreneuriat » Messaouda Boularas, fondatrice.

Voilà seulement à peine plus d’un an que Messaouda Boularas a fait le grand saut dans la création d’entreprise. Après ses études d’Economie –spécialité Banque – en Algérie, elle arrive en France en 2002 et intègre une grande enseigne cosmétique du groupe LVMH. D’abord dans la vente, puis dans le management, elle trace le sillon d’une jolie carrière… mais finira par succomber à l’envie d’entreprendre. Dès sa démission en 2018, la jeune femme, mère de deux enfants, se lance dans l’aventure de la création de Coquille Rouge. « Si mon père, chef de cuisine à Paris, m’a transmis le sens de l’effort, c’est de ma mère que je tiens les gestes du travail du grain de couscous ». Car au cœur du concept de Messaouda il y a la semoule, véritablement sublimée.

Tradition berbère

« Coquille Rouge, c’est une entreprise de fabrication artisanale de couscous bio, produit localement. Nous utilisons des ustensiles artisanaux – tamis, récipients – pour préparer notre matière première, la semoule de blé dur, selon le savoir-faire ancestral berbèreAssez orienté produit de niche, notre semoule, parfumée de saveurs du monde entier, est un produit qui entend répondre aux nouvelles exigences des consommateurs en termes de qualité d’alimentation », explique la créatrice.

Déclinaisons de semoule

Sèche ou sous vide, parfumée ou en préparation accompagnées de ses légumes, la semoule de blé (ou d’orge, ou d’épeautre…) de Messaouda Boularas se décline en deux branches : produit alimentaire et service traiteur. Le produit se destine au consommateur final à travers des plateformes telles les AMAP ou le réseau  « La Ruche qui dit oui » ainsi qu’aux professionnels de la restauration. Il se décline en semoule sèche ou fraîche sous vide ainsi qu’en préparations toutes faites lorsque celle-ci est accompagnée de légumes. Le service traiteur va lui se développer en direction des événementiels et afterwork ainsi que de la restauration des collectivités. Il a fait l’objet de plusieurs réalisations grandeur nature avec déjà plus de 400 repas servis. Notamment pour l’édition 2019 de l’Ecofest à Cergy. « De véritables « tests qualité », dont il ressort que la graine de couscous est suffisamment tendre, moelleuse, et savoureuse sans même ajouter de sauce » !

Résidente à la Turbine

Accompagnée depuis le commencement par Initiactive 95, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Val d’Oise et la Communauté d’agglomération, Coquille Rouge a passé avec succès les « oraux » du comité de sélection de la Turbine en novembre dernier. Messaouda y emménagera prochainement dans un atelier de 31m² et un bureau de 8m². Le matériel est prêt pour y produire jusqu’à 600 kg de couscous par mois, sans compter les préparations de légumes : séchoir à pâtes « mon plus gros investissement », four à vapeur, couscoussière, frigos, vitrines réfrigérées… Il n’y a plus qu’à !

Prochaine étape, « embaucher une personne grâce à la campagne de crowdfunding qui s’achèvera fin janvier. Et plus tard, pourquoi pas, décliner le concept en bar à semoule », s’enthousiasme Messaouda !

Plus d’infos sur coquille-rouge.fr

L’entreprise bénéficie d’un accompagnement co-financé par le fonds social européen