Quand on longe le mur d’enceinte de l’abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen l’Aumône, difficile de rater pile en face le sympathique jardinier qui fait office d’enseigne. Et c’est immédiatement dans le virage que l’on accède à l’entrée des serres. Jardin de l’abbaye ? Pas tout à fait, même si le cadre de l’hectare et demi d’exploitation est tout aussi bucolique. Les serres de Maubuisson sont nées en 1954, de l’initiative du grand-père de l’actuel propriétaire, Olivier Jégou. Elles comptent aussi trois salariés qui bénéficient d’emplois permanents.
Impossible de rater l’emplacement
Dès son origine, le maraichage s’est axé sur la culture de plants. Une partie est vendue et une autre alimenta la production de fleurs et légumes. La spécificité des serres est de vendre ses plants également aux particuliers, à côté de la vente directe des légumes ouverte en 2008. Les Jégou vendent ainsi pour moitié aux maraichers et collectivités et pour moitié aux particuliers.
La partie vente de plants
100% production maison
Comme son nom l’indique, l’exploitation privilégie la culture sous serres. Une garantie de légumes gouteux avec par exemple 12 variétés de tomates disponibles au cœur de la saison. En complément, les serres de Maubuisson proposent à la vente aux particuliers des conserves en bocaux de leurs légumes, transformés à la conserverie artisanale Charles Derungs située à proximité, sur les bords d’Oise. Une parfaite boucle de « manger local ».
Un tunnel de courgettes
Un vrai show-room
Autre spécificité des serres de Maubuisson, le distributeur automatique à droite de l’entrée. « C’est vraiment notre showroom lorsque nous sommes fermés » se félicite Murielle Jégou. Alimenté tous les jours, réfrigéré et acceptant – uniquement – les cartes de crédit, le distributeur compte 32 cases de produits sélectionnés qui sont particulièrement prisées les dimanches et lundis.
Le garnissage du distributeur
Insectes auxiliaires
Les Jégou traitent très peu leurs produits. D’abord parce que les légumes cultivés sous abris le nécessitent moins. Mais aussi par choix d’agriculture raisonnée. « Aucun pesticide ni désherbant et des insectes auxilliaires comme insecticides » Olivier Jégou raconte. « Il y a quelques années j’avais des feuilles d’aubergine attaquées par les insectes. Mais j’ai remarqué aussi des larves de coccinelle à côté. J’ai décidé de ne pas traiter et en 10 jours elles avaient tout nettoyé. Cela a été un déclencheur ». Alors depuis, outre les insectes auxiliaires du jardinier attirés par l’hôtel à insectes ou les coins à coquelicots, les Jegou se procurent régulièrement les insectes adaptés et effectuent les lâchers sous leurs serres. « Et bien sûr nous mangeons aussi nos produits ».
Pratique
Serres de Maubuisson
6 rue Alexandre Prachay à Saint-Ouen l’Aumône
Ouverture de la vente directe du mardi au samedi
L’après-midi en semaine et le matin et l’après-midi le samedi