Interview parue dans l’édition de juin de Cergy ma ville, le magazine municipal de Cergy.
Quelles sont vos impressions sur la maison et le parc d’Anne et Gérard-Philipe après votre visite ?
— C’est vraiment un endroit charmant dans son écrin de verdure. Nous avons eu raison de nous y intéresser. Mais je mesure l’importance des travaux à effectuer. Il faut retrouver la pierre, en faire une vraie maison d’artistes. Retrouver son âme, ce qui a plu à Gérard Philipe. Il faut retisser des liens et la faire revivre. Quand je reviendrai, j’aimerais retrouver et redécouvrir Gérard Philipe ; surtout, j’aimerais que sa voix me guide en ces lieux.
Pourquoi avoir sélectionné ce site pour le Loto du patrimoine ?
— Déjà, vu l’état de la maison. Il est urgent d’agir. Le fait aussi que ce soit Gérard Philipe. C’est lui qui a fait aimer le théâtre à ma génération, à l’image de Maria Casarès. Nous ne cherchons pas à soutenir ce qui est spectaculaire, mais ce qui va toucher le cœur des gens. Nous nous soucions également de la diversité du patrimoine.
Outre un financement, qu’apporte le Loto du patrimoine à ce genre de site ?
— La mission offre un coup de projecteur sur un tel bâtiment. C’est un levier qui crée un cercle vertueux et qui cherche à mobiliser autour d’un projet. Je leur en ai parlé ; Anne-Marie Philipe, la fille d’Anne et Gérard Philipe, et son époux, Jérôme Garcin, devraient rejoindre cette aventure d’une façon ou d’une autre. J’espère que le théâtre sera très présent dans ce projet.
A savoir
Ce bâtiment remarquable de notre patrimoine fera prochainement l’objet d’une réhabilitation permettant de le transformer en lieu de création artistique, de spectacle et d’exposition, tout en honorant la mémoire de l’illustre couple qui y a résidé entre 1954 et 1959.
Pour mener à bien ce projet de rénovation, dont le montant total est estimé à 3 millions d’euros, la ville de Cergy a reçu une dotation de 300 000 € dans le cadre du 3e loto du patrimoine. Elle recevra également une subvention du même montant de la part de la Région Île-de-France, dans le cadre du label « Patrimoine d’intérêt régional » obtenu au début du mois d’avril.