Magyd Cherfi fait son tour de chant à L’imprévu

Publié le 21 février 2018

Pilier fondateur du groupe Zebda dans les années 90, Magyd Cherfi a signé une centaine de titres dont le fameux “Tomber la chemise”. Poursuivant désormais sa route en solo, cet artiste engagé se produira à Saint-Ouen l’Aumône le vendredi 9 mars. Rencontre.

Magyd Cherfi passe à L'imprévu le 9 mars. Réservez vos places !

Interview parue dans l’édition de février de SOA Info, le magazine de la ville de Saint-Ouen l’Aumône

Sur la scène de L’imprévu, vous interprèterez en grande partie votre troisième album Catégorie Reine. Pouvez-vous nous le présenter en quelques mots ?

Il s’agit effectivement de mon troisième album solo, après La Cité des étoiles et Pas en vivant avec ses chiens. Ce disque, c’est un peu la bande originale de mon livre sorti en 2016 Ma part de Gaulois qui raconte ma jeunesse dans la cité, mes parents kabyles ou encore mes différences. Chapitre après chapitre, j’ai annoté certains passages que j’ai ensuite transformés en morceaux. Plutôt que Catégorie Reine, j’aurai très bien pu l’appeler Féministe. En effet, c’est un disque dans lequel je chante la femme puisque j’y parle beaucoup de mes petites amies, de ma mère, de mes sœurs et de mes amies tout court.

Justement, pouvez-vous nous expliquer le choix du titre Catégorie Reine ?

Catégorie Reine fait référence à la catégorie poids lourd en boxe. J’ai trouvé marrante la présence du mot “reine” dans un sport aussi masculin. Cette synthèse du féminin et du masculin provoque une certaine forme d’universalité. Dans ma quête de parité, ce titre résonnait ainsi parfaitement.

Sur ce nouvel album, il y a une chanson avec Olivia Ruiz. Comment vous êtes-vous rencontrés et d’où est venue l’idée de travailler ensemble ?

C’est quelqu’un que je connais depuis très longtemps. Quand j’ai débuté, elle faisait déjà mes premières parties mais c’est vrai que nous n’avions jamais chanté ensemble. Olivia, je l’ai toujours aimée car je trouve qu’elle est intellectuellement honnête. C’est donc tout naturellement que je lui ai proposé un texte qui lui a plu.

À quoi devront s’attendre les spectateurs le 9 mars prochain à L’imprévu ?

Sur scène, je serai accompagné par mes quatre fidèles musiciens (basse, batterie, guitare et clavier). Outre mon dernier album, j’interprèterai quelques titres de Zebda car c’est une période que les gens ont beaucoup aimée. Et, je ferai aussi des reprises des grands titres de Brassens, Ferré et Pierre Perret.

Vous aviez reformé Zebda le temps d’un album (2014). Pensez-vous possible de vous revoir ensemble prochainement ?

Pour tout ce qui touche à la création, c’est terminé. Selon moi, on a fait le tour de tout ce que l’on avait à dire. Par contre, un retour sur scène ensemble n’est pas improbable…