Lücas Spinelli, le maître sous l’apprenti

Publié le 2 mai 2018

Lücas Spinelli est un jeune Pontoisien qui prépare son bac pro à l'Ecole de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris. il vient de remporter le concours 2018 du meilleur apprenti de France en pâtisserie. Portrait.

A tout juste 18 ans, le Pontoisien Lücas Spinelli est déjà bien avancé dans la réalisation de ses projets d’avenir, avec la pâtisserie en point de mire. « Cela a commencé tout jeune, avec ma grand-mère qui m’élevait, son goût des choses faites maison et bien faites. Et comme nous sommes une famille nombreuse, les occasions de faire beaucoup à manger ne manquaient pas ». C’est ainsi qu’au plus jeune âge et, selon sa propre formule, la pâtisserie l’a découvert et inversement.

Trouver sa voie

Viennent les années collège, à l’établissement Vauban de Pontoise. « J’ai commencé à prendre ma décision d’apprendre la pâtisserie en 5ème. Mais cela a encore pris deux à trois ans pour se concrétiser car les consciences sont encore très favorables à l’enseignement général – j’étais bon élève – et l’apprentissage peine à être accepté comme filière d’excellence, notamment par les profs de collège ». Après la 3ème il entre en seconde générale, car il est trop jeune pour l’apprentissage. Mais dès ses 16 ans Lücas s’oriente vers un bac pro, à l’école de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris : « lever pour 5 heures du matin, plus de vacances scolaires… ». Qu’à cela ne tienne, il a trouvé sa voie.

Première marche 

En terminale cette année, le jeune homme vient de remporter la finale du concours de meilleur apprenti de France en pâtisserie. Le 16 avril dernier, après 8 heures d’épreuves intensives sur le thème de la Fête des mères, il a convaincu un jury prestigieux avec son flacon en sucre et une tarte sucrée aux champignons qui représentait une certaine prise de risque. Lucäs reste absolument modeste face à ce succès. « Ce n’était qu’une première marche ». Il entend en effet poursuivre ses études avec une mention complémentaire en pâtisserie-chocolaterie-confiserie, d’une durée d’un an puis en BTM (Brevet technique des métiers) de pâtisserie en deux ans supplémentaires. « C’est le niveau qu’il faut – il y a plus élevé encore – pour pouvoir prétendre entrer dans la pâtisserie haut de gamme ».

Simple

Si son objectif ultime est cette pâtisserie-là, en boutique plutôt qu’en restaurant, il avoue être inspiré par le travail de Cédric Grolet, du célèbre hôtel Meurisse, élu meilleur chef pâtissier du monde en 2017. « Il me reste tellement à acquérir en connaissances, savoir-faire et maturité » constate-t-il modestement. D’ici l’obtention de ses diplômes, il pourra peaufiner de nouvelles réalisations, et pas nécessairement les plus alambiquées. « Je suis quelqu’un de simple qui préfère aux gâteaux compliqués une bonne tarte aux pommes » !