Laura Ellen Bacon est une artiste anglaise qui, depuis vingt ans, travaille l’osier à grande échelle. À la frontière entre sculpture et architecture, ses œuvres se déploient de manière à habiter les espaces qu’elles occupent. « L’œuvre et l’espace qu’elle habite sont en interaction », indique l’artiste.

Son matériau de prédilection : l’osier, qu’elle plie, tresse, tisse et noue de manière à le façonner selon son inspiration, à lui donner corps. Plus que des sculptures, Laura Ellen Bacon appelle ses œuvres des « espaces tressés ».

Des œuvres uniques

Avant toute chose, Laura Ellen Bacon s’est imprégnée des lieux, de leur volume, de leur histoire. « Je ne peux effectuer un travail sans connaître le lieu pour lequel il est destiné, car chaque lieu dicte son langage. J’essaie d’en ressentir l’énergie et de puiser dedans » explique-t-elle.

De sa résidence de six semaines à l’abbaye de Maubuisson, sont nées deux créations

• La première, Le Sentiment demeure, occupe la salle des religieuses. La pièce se caractérise par sa densité et ses branches étroitement tressées. Comme ancrée dans les profondeurs du bâtiment, la sculpture grandit depuis les fondations. Solide, puissante, elle s’élève en deux parties, rappelant, de façon abstraite, la silhouette d’êtres invisibles.
• La seconde, Respirer, déroule ses volutes de fibres végétales dans l’espace du parloir. Attachées les unes aux autres par des centaines de nœuds, les branches de saule dessinent des boucles aériennes qui semblent vouloir s’échapper par la porte et les fenêtres.

À côté des structures d’osier, l’artiste présente un ensemble de dessins exécutés au fusain (branche de saule carbonisée). Le tout est à découvrir à l’abbaye de Maubuisson jusqu’au 28 août.