L’Île de loisirs : l’île aux trésors

Publié le 24 juillet 2015

Emplacement unique, équipement de loisirs le plus fréquenté d'Île-de-France, symbole de Cergy-Pontoise : les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la base de loisirs, devenue aujourd'hui l'île de loisirs. Tout ça à partir de simples trous dans le sable...

Dès les prémices de la ville nouvelle, dans les années soixante, les concepteurs et les urbanistes sont frappés par l’emplacement exceptionnel que constitue la boucle de l’Oise. Séduits par la qualité du site plus que par son environnement, car il s’agit alors d’une zone d’activité composée de friches et de sablières, d’où l’on tire le sable utilisé dans la production du béton. Une activité qui remonte au XIXe siècle, lorsque le sable alimentait les chantiers parisiens. La première commande passée à la sablière – qui appartient alors à un habitant de Cergy – va ainsi servir, sous Napoléon III, à la construction du parc des Buttes-Chaumont, sous la direction du grand urbaniste et paysagiste Jean-Charles Alphand.
 
Une extension très progressive
Lorsque la ville nouvelle commence à émerger, le site n’a donc rien de très glamour. Pourtant, tout plaide pour sa mise en valeur : le théâtre unique avec la boucle de la rivière et les coteaux, l’espace disponible, la présence de l’eau, la proximité de la ville nouvelle… La décision est vite prise – à l’époque, on ne s’embarrasse pas de concertation – : ce sera une base de loisirs et un espace de nature pour les habitants de la ville nouvelle et du Val d’Oise.
Facile à dire, mais plus difficile à faire… Car l’activité des sablières est indispensable à la construction des logements et des équipements de la ville nouvelle. La base de loisirs va donc s’étendre progressivement, au fur et à mesure de la fermeture des sablières. Les débuts – timides – datent de 1972, avec l’inauguration d’une baignade provisoire et expérimentale sur l’étang de la Folie, gérée à l’époque par le Touring Club de France. Puis, en juillet 1977, le ministre de la Jeunesse et des Sports inaugure en grande pompe le centre balnéaire.
 
Le combat de l’eau et du sable
Mais la base de loisirs se déploie surtout à partir des années 80. Les anciennes sablières sont progressivement mises en eau. C’est le combat du sable et de l’eau. Chaque fois qu’une emprise se libère, les paysagistes interviennent. La dernière sablière ne cessera toutefois son activité qu’en 1997. Tout au long des années 80 et 90, la base de loisirs développe son offre d’activités, qui en fait la base la plus sportive d’Île-de-France, avec des équipements de pointe : le téléski en 1989 – le plus important en France à ce jour -, le stade d’eau vive – alors le second au monde par son procédé – en 2000, la plus grande vague à surf d’Europe en 2014…
La base de loisirs s’inscrit aussi de plus en plus dans le paysage cergypontain, avec l’arrivée de la passerelle de l’Axe majeur en 2008 – qui la « décloisonne » en la reliant aux nouveaux quartiers – ou avec le réaménagement des accès. Une intégration parfaitement réussie : on jurerait que la base de loisirs – devenue tout récemment l’île de loisirs comme toutes les bases propriétés de la région -, sa plage, ses espaces naturels ou sa réserve d’oiseaux ont toujours été là !

Un site pour tous
Aujourd’hui comme l’explique Nicolas Cook, son directeur, « L’île de loisirs accueille deux types de publics. Le premier est celui des sportifs. Il vient profiter d’un large éventail d’activités et d’équipements exceptionnels pour se livrer à sa ou ses disciplines favorites. Le second public est tout simplement le grand public. Il voit la base avant tout comme un grand jardin et vient profiter du cadre, de la plage, des espaces de barbecue…  » Et ces publics sont toujours plus nombreux.