Libellules et demoiselles : princesses de l’eau, maîtresses de l’air

Publié le 10 juillet 2015

Cergy-Pontoise compte de nombreuses espèces de libellules et de demoiselles. Partez à leur rencontre cet été au bord de l’eau. Vous découvrirez d’étonnantes petites bêtes.

Les libellules et leurs petites sœurs les demoiselles appartiennent à l’ordre des Odonates. Avec 59 espèces recensées en Ile-de-France, elles constituent une petite communauté dans le vaste monde des insectes.

L’eau au cœur du cycle de vie

Leur cycle de vie est intimement lié au milieu aquatique puisque ces insectes passent l’essentiel de leur vie dans l’eau sous forme larvaire. Avant l’étape critique de la sortie des eaux et du passage à une vie d’adulte aérienne – on parle alors d’émergence – la larve aquatique subira en moyenne une douzaine de métamorphoses. La phase aquatique est la plus longue de la vie d’une libellule, de quelques mois à 4-5 ans selon les espèces et le contexte. La vie de l’adulte prend fin avec les premiers frimas. Sa vie aérienne n’aura duré que quelques semaines, le temps d’une saison d’amour frénétique avec pour unique finalité la continuité de l’espèce. Après l’accouplement, les œufs sont pondus directement dans l’eau ou déposés dans les végétaux aquatiques et rivulaires.

Deux groupes distincts

On différencie aisément chez les Odonates deux grands groupes :

  • Les demoiselles ou zygoptères, qui ont l’apparence de fines allumettes volantes. Leurs ailes sont jointes sur le dos au repos. Leurs yeux ne se touchent pas.
  • Les libellules vraies ou anisoptères, qui regroupent les grandes « libellules » au vol puissant. Elles sont plus trapues que les demoiselles et la forme des ailes antérieures et postérieures est dissemblable. Lorsqu’elles sont posées, leurs ailes sont positionnées à l’horizontale ou vers l’avant.

De redoutables prédateurs

Adultes et larves sont des carnivores voraces qui se livrent parfois au cannibalisme. Ces implacables tueuses ont déployées un arsenal spécifique pour la chasse et la capture. Leurs yeux développés permettent le repérage des proies. La larve possède un organe préhensible particulièrement efficace munis de crochets  (le masque, situé sur le devant de la tête). Les adultes capturent leurs proies avec leurs pattes épineuses. Ils disposent aussi de mandibules acérées, d’une tête amovible capable de pivoter complétement autour de son axe assurant ainsi une vision panoramique. Leur prouesse aérienne est aussi un atout incontestable : vol à reculons, vol sur place, accélération jusque 7G pour l’anax empereur…

Des couples au rituel singulier

Chez les Odonates, les deux partenaires s’unissent en formant « un cœur copulatoire », posture d’accouplement unique dans le règne animal pendant laquelle la femelle courbe son abdomen vers l’avant pour aller chercher la semence du mâle, située sur la face ventrale de l’abdomen de ce dernier.

Pour en savoir plus sur les libellules et découvrir la richesse de la biodiversité à Cergy-Pontoise, rendez-vous sur le blog nature de Cergy-Pontoise