Les gens qui sèment ont un futur

Publié le 6 mai 2021

Avec "Les gens qui sèment", ça pousse à Cergy ! Lauréat de plusieurs appels à projets, le programme d’accompagnement à la transition écologique participatif et culturel du collectif La Lanterne est lancé pour une durée de 3 ans.

Elise Garcia
Elise et Benjamin, du collectif La Lanterne, porteur de projets participatifs à la fois sociaux, écologiques, artistiques et culturels © CACP

« Avec ventilation automatique et récupérateurs d’eau de pluie » ! commente Elise Garcia en désignant la grande serre installée devant la maison de quartier Axe-Majeur Horloge de Cergy. Coordinatrice du collectif d’associations La Lanterne, Elise explique : « A partir du 15 mai, elle sera ouverte les mardis et mercredis après-midi, pour des rencontres de convivialité tout autant que pour semer, faire grandir et récolter de nombreux plans. Cette serre-pépinière, c’est le pilier de notre projet Les gens qui sèment ». Un nom plein de poésie, qui annonce la couleur et sous lequel La Lanterne s’est engagée dans un programme de grande ampleur.

Transition écologique

Pendant 3 ans, à l’échelle de 9 résidences du quartier Axe-Majeur Horloge soit 1500 logements, son équipe d’animateurs va proposer aux petits et aux grands d’engager une transition écologique collective. « Le tout avec la tonalité de notre collectif : dimension écologique bien sûr et aussi participative, artistique et culturelle, dans la tradition du mouvement de l’Education populaire auquel nous nous rattachons complètement. Sans oublier notre attachement viscéral à ce quartier ».

Elise Carcia
Elise Garcia, devant la serre-pépinière du quartier Axe-Majeur Horloge © CACP

 

Une enquête

Pour 2021, première des 3 années de sa mise en œuvre, le programme « Les gens qui sèment » s’adresse aux habitants des résidences L’Echiquier, Les Galoubets et Le Belvédère. La démarche a débuté dès janvier avec une grande enquête menée par 40 bénévoles, destinée à recueillir les attitudes des habitants sur les questions écologiques et alimentaires ainsi qu’à amorcer le mouvement. Les résultats de l’enquête ? Ce sont les premiers concernés qui en ont eu la primeur depuis leurs balcons, avec fanfare et comédiens venus courant avril s’adresser à eux depuis les pieds d’immeuble. Un peu de Théâtre de rue en temps de Covid, et respectueux des gestes barrières, qui s’en plaindrait !

restitution enquête
Samedi 24 avril, les artistes de La Lanterne restituaient l’enquête menée en janvier auprès des habitants de la résidence de L’Echiquier © CACP

 

30 ateliers

Avec l’arrivée des beaux jours, La Lanterne va s’appuyer sur les productions de la serre-pépinière pour lancer ses ateliers « balcons nourriciers » ou « balcons biodiversité ». « Au total, ce sont 30 ateliers qui seront proposés à partir du 8 mai jusqu’au mois d’octobre. Et aussi des sorties-découvertes avec des bus pour nous emmener en forêt » annonce Elise Garcia. Un programme qui entend bien poser les premiers jalons vers une plus grande autonomie alimentaire de chacun.

La serre-pépinière
Benjamin et Elise, du collectif La Lanterne, dans la serre-pépinière. « Nous avons choisi des plans à fort capital de sympathie : tomates, thym, persil… » © CACP

Le collectif La Lanterne, lauréat de l’appel à projet « Quartiers fertiles ».

square de l'échiquier

La Lanterne, collectif formé par les associations cergyssoises B.A. BA, Art Osons, Arts Prémices, La Ruche et Ateliers Arrosés, s’est installé et a redonné vie à l’ancienne école de … La Lanterne, avenue du Jour. Conçu en 2020, son projet « Les gens qui sèment » a d’abord été retenu par la Fondation de France. Il a ensuite été labellisé par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre de son appel à projets « Quartiers Fertiles ».

« Nous sommes très contents, on n’y croyait pas » confesse Elise Garcia, ancienne présidente de La Ruche et aujourd’hui coordinatrice du collectif. « Cette reconnaissance a été rendue possible par le partenariat très fort que nous avons noué avec La Sauvegarde 95, qui porte un projet d’autonomie alimentaire pour les publics les plus fragiles. Nous avons fait preuve de complémentarité, La Lanterne prenant en charge les dimensions participative et écologique tandis que La Sauvegarde a déployé son savoir-faire en termes d’organisation, notamment des distributions alimentaires ».

La reconnaissance du projet « Les gens qui sèment » par les acteurs publics nationaux et le soutien des collectivités locales comme des bailleurs ont permis de fédérer une pluralité de financeurs. Ils sont aujourd’hui au nombre de 14, au nombre desquels la Communauté d’agglomération. « Une demi-page de logos sur la plaquette du programme 2021, et c’est tant mieux » !