Le pôle des « Experts » inauguré

Publié le 29 mai 2015

Le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale a été inauguré le 21 mai à Pontoise, par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. L’institution regroupe plusieurs centaines de scientifiques au service du travail d’enquête.

Identification humaine, balistique, micro-analyse, informatique… : le pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale couvre une quarantaine de champs d’expertise

Pour le Colonel Bruno Vanden-Berghe, commandant adjoint du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, c’est un aboutissement. « Nous travaillons sur ce projet depuis dix ans. Nous étions donc impatients d’intégrer nos nouveaux locaux ». Des locaux ultramodernes et ultrasécurisés, inaugurés le 21 mai par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en présence notamment du président de la Communauté d’agglomération,  Dominique Lefebvre. Le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale abrite trois entités – l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le Service central de renseignement criminel (SCRC) et le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) – qui regroupent plus de 550 gendarmes dont 300 scientifiques.

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Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dévoilant la plaque inagurale du PJGN le 21 mai © Lionel Pagès

Entre les experts et NCIS
Jusque-là à l’étroit au Fort de Rosny-sous- Bois, les scientifiques de l’IRCGN disposent à présent de laboratoires tout neufs pour effectuer leurs examens et expertises. Pour ceux qui s’intéressent aux séries américaines, on est là dans un mélange des Experts et de NCIS. L’institut couvre une quarantaine de domaines d’expertise : de la balistique à l’informatique (pour récupérer les données d’un disque dur, par exemple), des explosifs à la microanalyse (pour étudier les fibres sur une scène de crime), de la toxicologie à l’entomologie. C’est par exemple à l’IRCGN qu’ont été étudiés les ADN des 150 victimes du crash de la Germanwings intervenu en mars dernier. Chaque année, l’IRCGN traite plus de 100 000 dossiers. Le SCRC, deuxième composante du pôle judiciaire, centralise et exploite l’ensemble de l’information judiciaire collectée par les unités de terrain. Le C3N est quant à lui spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité. Il comporte une unité dédiée aux sciences comportementales.

pôle judiciaire de la gendarmerie nationale
Le bâtiment ultrasécurisé du Pôle judiciare de la gendarmerie nationale © Lionel Pagès

Un atout pour Cergy-Pontoise
Le Pôle judiciaire entretient une activité de recherche et de développement appliquée à la criminalistique, dont  certains programmes sont déjà engagés en collaboration avec l’université de Cergy-Pontoise. Ce partenariat laisse entrevoir les passerelles entre le Pôle judiciaire et les écoles d’enseignement supérieur de Cergy-Pontoise. Ces nouvelles synergies confortent également le positionnement économique de l’agglomération, qui compte plusieurs entreprises dans le domaine de la sécurité et de la défense (Sagem, 3M…). L’implantation des laboratoires scientifiques de la gendarmerie nationale à Cergy-Pontoise contribue  incontestablement au rayonnement et à l’attractivité de l’agglomération.

Le groupement de gendarmerie déjà en place

Le quartier Lange n’accueille pas seulement les entités du Pôle judiciaire. Il abrite également le siège central du Groupement de gendarmerie du Val d’Oise où 140 gendarmes sont installés depuis un peu plus d’un an. C’est de là que s’organise l’action des 630 militaires du département sur les 139 communes relevant de la gendarmerie. Celle-ci dispose dans le Val d’Oise de 18 brigades territoriales, quatre pelotons de surveillance et d’intervention, trois brigades de recherche, deux brigades motorisées, et bénéficie du concours d’un escadron de gendarmerie mobile.

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