L’agglo agit contre les chenilles processionnaires

Publié le 6 avril 2023

Gare aux chenilles processionnaires ! Elles sont l’un des marqueurs du réchauffement climatique, lequel leur a permis de proliférer partout en France. Mais pour 2023, l’agglo a sorti les grands moyens pour faire refluer ce nuisible dangereux pour la santé humaine, celle des animaux et celle des arbres.

Les pièges à chenilles sur les pins de l'avenue des 3 Fontaines à Cergy. © L. Defrocourt-CACP

Recensement du patrimoine arboré

L’agglomération a décidé de faire porter ses efforts sur la destruction des chenilles processionnaires du pin, les plus dangereuses pour les humains et les arbres, mais aussi les plus faciles à réguler, contrairement aux chenilles du chêne, par ailleurs peu présentes à Cergy-Pontoise. Dès le printemps 2022, les agents des services communautaires se sont attelés au travail de recensement, d’inspection et de cartographie des pins, préalables nécessaires pour préparer le combat contre les chenilles en 2023. Au terme de cette inspection minutieuse du terrain, on ne recense pas moins de 539 sur les espaces gérés par l’agglomération comme les grands parcs tels le parc François Mitterrand à Cergy ou le parc du château de Grouchy à Osny ainsi que le long des voiries communautaires. Dans le détail, 325 arbres sont situés sur le territoire de Cergy, 200 à Saint-Ouen l’Aumône et le reste à Osny et Neuville. Or, seuls 10% d’entre eux étaient déjà équipés de pièges.

Priorité au piégeage

Parmi les moyens de lutte contre le nuisible, les services de l’agglo ont écarté les traitements chimiques et ont privilégiés le piégeage, plus respectueux de l’environnement. Il s’agit d’installer un cerclage à mi-hauteur du tronc qui dirige les chenilles vers un sac empli de terre dont elles ne peuvent échapper. Une fois l’an le sac est récolté et détruit. Les 539 pins appartenant à l’agglomération en ont été équipés à partir de janvier 2023. Au terme du recensement, il est apparu que certains pins étaient encore top minces pour installer un cerclage sur leur tronc. Des équipes spécialisées sont intervenues courant février afin de couper les branches sur lesquelles des nids de chenilles étaient installés. Ces branches ont ensuite été détruites par brûlage.

Vigilance constante

L’agglomération prévoit de reconduire ces actions de prévention et de traitement tant qu’elles seront nécessaires. Mais l’effort ne s’arrête pas là ! Les sacs emplis de chenilles seront récoltés pour destruction en septembre et remplacés par un sac neuf pour le piégeage du printemps suivant. À cette occasion, le cerclage du tronc sera desserré et ajusté afin de s’adapter à la croissance de l’arbre sans le blesser. D’importants efforts de gestion qui sont le prix à payer pour contrôler un dangereux nuisible !

Un signalement à faire ? Adoptez le réflexe Direct’ agglo !

Centre de relation-usager de la Communauté d’agglomération, Direct’agglo peut être saisi pour toute question ou signalement via le formulaire de contact en ligne ou de 9h à 17h du lundi au jeudi et de 9h à 16h le vendredi au numéro d’appel unique 01 34 41 90 00.

Chenilles processionnaires du pin : restons à distance !

Le réchauffement climatique leur a permis de s’étendre sur l’ensemble du pays depuis 2010. Classées nuisibles en avril 2022, les chenilles processionnaires colonisent pins et chênes, portant atteinte à l’intégrité des arbres dont elles mangent les épines et dans lesquels elles installent leurs cocons blancs. Elles sont également dangereuses pour les humains et les animaux, par le biais de leurs longs poils qui provoquent démangeaisons et fortes allergies. Si l’on croise leur chemin lorsqu’elles se déplacent en file indienne, on s’écarte au plus vite sans chercher à les déranger ! Car les chenilles libèrent leurs poils urticants dès qu’elles se sentent menacées. À Cergy-Pontoise, ce sont les chenilles du pinque l’agglomération s’emploie à réguler. Ce sont également les plus dangereuses pour les arbres et sources des allergies les plus sévères.

C’est de janvier à mai, avec un pic en mai, que l’on risque le plus d’être exposé à ce nuisible. À cette période, les chenilles descendent le long du tronc en une longue file ininterrompue pour aller s’enfouir dans le sol quelques mètres plus loin. Malheureusement, on peut également être mis en contact avec les poils des chenilles à proximité de leurs nids car ceux-ci en contiennent de grandes quantités.

Les risques pour la santé sont réels, surtout si le contact avec les poils se fait par les muqueuses (yeux, bouche…) ou si ceux-ci atteignent le système respiratoire. Ne pas hésiter à consulter en cas d’exposition.

Chenilles processionnaires et leurs nids – © G. Carcassès -CACP