La fin du monde est pour dimanche

Publié le 9 mars 2016

François Morel nous livre un « spectacle existentiel ». À sa manière, bien sûr. La fin du monde est pour dimanche parle de la vie, de l’âge, du temps qui passe… Avec ses mots à lui, sa tendresse, sa poésie, son humour.

Chroniqueur pour France inter, ancien acteur des Deschiens, François Morel compile, dans un spectacle visuellement recherché et extrêmement soigné, quelques-unes de ses chroniques radio hebdomadaires ayant pour thématique commune le temps qui passe.

Au fil d’une succession de saynètes, l’artiste se glisse dans la peau d’une galerie de personnages jetant un œil dans le rétroviseur de leur existence. Souvenirs, joies, blessures enfouies, rêves, regrets… Un peu de lui, beaucoup de nous. Ou l’inverse.

Il incarne Jojo, caissière remerciant Sheila d’avoir été un soutien précieux, via son transistor, depuis sa plus tendre enfance, devient un homme narrant son histoire d’amour incomprise et moquée avec une huître, un autre voulant croire, la cinquantaine passée, qu’il peut encore séduire les jeunes filles dans le métro, un figurant hallebardier de fond de décor, qui dit sa carrière sans gloire et son blues en alexandrins… Il prend les traits d’un envoyé spécial de France Bleu Judée commentant en direct depuis l’étable, façon match de foot, la naissance de l’enfant de Marie et Joseph (une fille !) ou d’un grand-père expliquant la vie à son petit-fils à travers des métaphores plus ou moins alambiquées : « La vie c’est comme une semaine… Quel jour qu’on est? Moi je suis au vendredi, toi t’es au lundi »… Il évoque ce gamin qui n’aimait pas le cirque, accuse le bonheur de partir sans prévenir, chante enfin l’urgence de profiter… Car la fin du monde pourrait bien être pour dimanche…

Les choses de la vie, vues par François Morel, réconcilient avec le moment présent. C’est l’inexorable fuite du temps qu’il attrape, épingle, observe avec le sourire en coin et l’œil mélancolique. Son humanité, sa poésie, son élégance et son espièglerie font mouche, la vie est là et la philosophie si simple. Si le monde tient encore jusqu’à dimanche, profitons-en pour exister.

Découvrir la bande annonce du spectacle.

Melting'Potes

Rencontres interscolaires des arts, conçues depuis 15 ans par L’apostrophe en lien avec ses partenaires de l’Éducation Nationale et de la DRAC Île‐de‐France, Melting’Potes offre durant 3 jours à plus de 600 élèves, une vingtaine d’artistes-intervenants et une quarantaine d’enseignants l’opportunité d’occuper le théâtre des Louvrais pour se livrer à la création théâtrale.

Du 15 au 17 mars, 2016 constituera un cru exceptionnel puisque le comédien Francois Morel parraine cette édition !

Soirées ouvertes au public les mercredi 16 et jeudi 17 mars, à 18h
L’apostrophe – Théâtre des Louvrais à Pontoise