Jean Prieur – Une valse à cent temps

Publié le 5 janvier 2015

Enseignant, homme de radio, de théâtre, auteur d’ouvrages ésotériques…Jean Prieur, qui a fêté ses 100 ans en novembre dernier à Cergy a eu mille vies. Portrait.

Tel un chat, Jean Prieur a eu plus d’une vie… Normal pour un centenaire ? Force est de constater que l’existence de l’homme, dont l’anniversaire a été fêté en grande pompe le 10 novembre dernier, est peu commune. Né à Lille le 10 novembre 1914, sous l’occupation allemande, cet érudit fut rédacteur du Journal parlé de la radiodiffusion, après la Libération, aux côtés, notamment, de Georges de Caunes.
 
Par la suite, il officie au sein de diverses radios allemandes et autrichiennes, avant, en 1947, de revenir à ses premières amours : l’enseignement de la langue et de la civilisation française. Une profession qui l’emmène en Allemagne, en Suède, en Norvège puis, retour au bercail oblige, à l’Alliance française de Paris, jusqu’en 1978.
 
En parallèle, il écrit plus d’une vingtaine d’œuvres pour la radio et le théâtre. Mais l’intérêt de l’auteur – protestant – pour l’ésotérisme finit par le rattraper. Au début des années 70, à l’approche de la retraite, Jean Prieur se consacre pleinement à l’étude de l’au-delà et des grands maîtres spirituels, un domaine qui lui inspire près de quarante ouvrages.
 
Autre grand changement : en 1980, ce globe-trotter s’installe à Cergy, dans la toute jeune ville nouvelle, séduit par son environnement : « Quand je suis arrivé, il n’y avait qu’une très belle nature et des champs aux alentours. Tout était à construire ! » Un long processus auquel participe Jean Prieur, en bâtissant sa maison de ses propres mains. Vivant désormais en appartement, il pose un regard nostalgique sur le monde : « C’est incroyable ce que les choses ont pu changer… ».