Jean-Pierre Duvergé, chasseur de têtes

Publié le 11 septembre 2016

Depuis près d’un an, toutes les occasions sont bonnes à Jean-Pierre Duvergé pour prendre ses contemporains en photo et les ajouter à son projet « Cergy’s faces »

A ce rythme-là, tous les Cergypontains connaitront bientôt Cergy’s faces, le projet photographique de Jean-Pierre Duvergé. Car outre les deux expositions en cours, l’une à la mairie de Cergy, l’autre au Forum de Vauréal, l’artiste promène ses tirages sur aluminium un peu partout avec lui. Qu’il se trouve dans le centre commercial des 3 Fontaines ou s’assied sous la verrière de la place des Arts, il dispose autour de lui une douzaine d’images et partage le moment sur son profil Facebook. Ceux – nombreux – qui s’y arrêtent et s’enthousiasment ont toutes les chances d’être à leur tour immortalisés par l’appareil de Jean-Pierre Duvergé. Ainsi s’auto-entretient un projet commencé à l’automne 2015 et qui compte 230 portraits, chiffre en constante évolution.

Une ville qui a de la gueule
Rapide pour opérer ses prises de vues, le photographe, en professionnel, va également à l’essentiel pour décrire sa démarche. Pourquoi les portraits en gros plan ? Réponse : « Le visage c’est ce qui nous interdit de tuer ». Pourquoi Cergy ? « C’est une ville qui a de la gueule ». Le noir et blanc ? « Pour éviter la distraction par la couleur et pouvoir se concentrer sur le regard ».

Etat de grâce
Jean-Pierre Duvergé a repris la photographie au moment de sa retraite, il y a huit ans. Il ne l’avait pratiqué qu’au début de sa vie professionnelle. « Avec ma femme nous avons décidé de voyager. Pour notre premier voyage, au Pérou, j’ai acheté un appareil et tout de suite j’ai photographié l’humain. Un jour, de retour d’un voyage en Inde où j’avais pu prendre un nombre incroyable de portraits, j’ai eu un manque : comment prolonger cet état de grâce ? Puis j’ai compris qu’à Cergy, ville où sont réunies plus de 130 nationalités d’origine, j’avais tout sur place en terme de types humains. ».

En fin d’entretien, Jean-Pierre Duvergé raconte sa vie professionnelle dans la publicité. Il évoque son arrivée à Cergy en 1981, par hasard mais pour ne plus la quitter. Il nous apprend aussi, et cela ne s’invente pas, qu’il a, pour son dernier métier, fondé et dirigé un cabinet de … chasseur de têtes. Alors souhaitons-lui de poursuive longtemps sa pacifique collection de photos.

L’exposition Cergy’s faces est à voir jusq’au 22 septembre à la mairie de Cergy, jusqu’au 28 au Forum de Vauréal et du 7 au 17 octobre au Théâtre 95
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