Bloquées par la langue
C’était en 2010.« Membre d’Amnesty International, j’avais été invitée par l’association Du Côté des Femmes pour parler de l’engagement. Et là j’ai été émue par ces femmes qui ont eu le courage de s’extraire de conjoints toxiques, qui veulent accéder à l’autonomie par l’emploi mais se retrouvent bloquées par la langue parce qu’elles ont été trop tôt déscolarisées et parce qu’on leur a dit » à quoi ça sert que tu saches lire ? « . Et ça c’est une injustice ».
Atelier d’écriture
Alors à la retraite, Hélène Buscail, donne un peu plus de place dans sa vie au bénévolat et s’engage dans l’association hébergée à la Maison des femmes de Cergy. Et comme elle est aussi passionnée de mots et de lecture, qu’elle a étudié à la fac de Lettres et qu’elle est membre d’un club de poésie, elle prend en charge les ateliers d’aide à l’écriture et de mise à niveau à l’écrit, qu’elle anime encore aujourd’hui tous les vendredis.
Les Voix-Zines
Récemment, le conseil d’administration et la directrice de l’association, Brigitte Chabert, lui demandent de prendre également la responsabilité de leur journal, « Les Voix-Zines », qu’elle vient de transformer en trimestriel. « C’est passionnant. Le journal repose sur une vingtaine de personnes, mais pas toujours les mêmes. Nous faisons les reportages, la photo, la mise en page ». La ligne directrice de ce magazine de 24 pages ? « Sortir de l’image de la femme de banlieue véhiculée par les médias et s’opposer aux stéréotypes sur la banlieue en général ». Le numéro de mars revient sur les droits des femmes mais traite surtout du thème « Femmes et métiers ».
Un roman
Pour demain, Hélène Buscail espère « prendre toujours autant de plaisir » à s’investir, en particulier sur le journal. « J’espère aussi que je pourrai terminer le roman que j’ai en cours ». Car Hélène écrit et a déjà publié un roman et un recueil de contes. Titre provisoire : « La revanche de Camille ».
Le trimestriel Les Voix-Zines est disponible, pour 1 €, dans les bon kiosques de Cergy
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