Sauver des centaines de milliers d’arbres chaque année grâce à une alternative naturelle au sel de déneigement, voilà le défi que s’est lancé un groupe d’élèves ingénieurs de l’Ecole de Biologie Industrielle (EBI) de Cergy.
La pollution
L’aventure démarre par un exposé sur la sécurité routière lors d’un cours de marketing. Inspirés par l’épisode neigeux de 2018 qui a paralysé tout le Val d’Oise pendant une semaine, les étudiants planchent sur le sel de déneigement. Les résultats de leurs recherches sont sans appel. Corrosif et toxique, le sel de déneigement est nocif pour la faune, la flore et les nappes phréatiques. Trouver un fondant routier respectueux de l’environnement devient impératif. Le projet GOODB’ICE – un anglicisme, contraction de good bye ice, au revoir la glace – est né.
La persévérance
Des 14 étudiants de 4eme année qui se sont lancés dans le projet l’automne dernier, il en reste 8. Il est vrai qu’entre-temps celui-ci a connu des hauts et des bas, notamment lorsqu’il s’est retrouvé classé avant dernier, face à 12 concurrents, devant un jury du MEDEF. Mais après plusieurs mois de travail acharné, les perspectives sont bonnes. De grands groupes comme Colas ou Vinci, des collectivités locales, des sociétés d’autoroute et des villages de montagne s’intéressent même au projet.
Bientôt un déneigement plus respectueux de l’environnement à Cergy Pontoise avec GOODB’ICE ? Why not !
La molécule mystérieuse
« Tous les ingrédients sont trouvés, la formulation finale est en cours d’élaboration et de nouveaux essais en laboratoires commencent la semaine prochaine » confie Louis Monthuir, l’unique garçon de la bande. Si le principe actif de la formule reste mystérieux, « il est d’origine naturelle et non chimique » rassure Soriya Ouk. Le fondant routier écolo sera en effet produit à partir de déchets alimentaires. D’un aspect identique au sel, il sera parfaitement adapté aux équipements de déneigement actuels.
La cagnotte
Les premiers tests à échelle pilote sont prévus dès l’hiver prochain dans des parkings et des portions de routes de Cergy-Pontoise et des collectivités environnantes. Mais d’ici là explique Marie Lyoret, « il faut peaufiner notre formule, trouver du temps parce que nous sommes toujours étudiants et surtout obtenir des financements. » Une cagnotte en ligne a même été créée à cet effet sur www.okpal.com. Si d’aventure vous souhaitiez soutenir le projet !