« L’activité physique est devenue un vrai médicament ». Cédric Cléophax, médecin à l’hôpital René Dubos, résume l’état des connaissances médicales sur la question de la sédentarité vs l’activité physique. « Il s’agit d’un progrès très important : l’activité physique est maintenant reconnue comme traitement et facteur de prévention de maladies ainsi qu’en tant que traitement complémentaire de pathologies telle le cancer. Une activité physique qui commence au quotidien et englobe bien sûr le sport proprement dit « .Ce n’est ainsi pas par hasard que l’unité qu’il a créée en 2020 s’intitule « Médecine de l’exercice du sport ». Ainsi, le service s’adresse tant aux sportifs professionnels, aux espoirs, aux sportifs de loisirs, aux pratiquants occasionnels qu’aux patients en cours de soins ou atteints d’obésité.
Création en 2020
Cédric Cléophax, 42 ans, est praticien hospitalier à Pontoise depuis 9 ans. Il a commencé à exercer la médecine du sport en milieu hospitalier en 2018, à l’hôpital de Mantes où il a monté un premier pôle de consultation. « Et pourquoi pas à Pontoise où un tel service n’existe pas alors qu’il y a ici un nombre important de clubs et de pratiquants » ? Grâce au soutien de la direction et de la Commission médicale de l’établissement, le docteur Cléophax obtient les détachements nécessaires de praticiens et malgré le « trou » de la crise sanitaire, son service est créé et ouvre en 2020.
Médecine de l’Homme en mouvement
L’unité de Médecine de l’exercice du sport, rattachée au service de cardiologie de l’hôpital et bénéficiant de ses appareils, est constituée de trois pôles : les consultations, l’exploration fonctionnelle et la nutrition du sport. Si le troisième pôle est assuré par trois diététiciennes diplômées, c’est Cédric Cléophax qui assure le fonctionnement des deux premiers. Campé devant le principal appareil de sa salle d’examen, il précise : « nous faisons une médecine de l’Homme en mouvement pour laquelle l’exploration fonctionnelle à l’exercice, dite EFX, a un rôle central ». « Lors d’une « épreuve » normée, on étudie l’adaptation de l’organisme à l’effort. Celui-ci est effectué sur un vélo ou, chose très recherchée, sur un tapis de course. Cela tombe bien, le notre a été livré la semaine dernière » ! Muni d’un masque et de capteurs, le patient est paré pour tout un ensemble de mesures, dont la célèbre VO2 max – le volume d’oxygène maximum consommé à l’effort. « Au-delà des questions de performance sportive, une VO2 max réduite est un signal très clair de mauvaise santé ». On comprend le rôle de prévention de nombreuses pathologies que permet cette nouvelle unité de médecine.
Affaire de passionné
Mais au-delà du « banc d’essai de l’organisme à l’effort », l’approche de Cédric Cléophax est celle d’un sportif. « Comme tous les médecins du sport, nous sommes des passionnés et bien sûr des pratiquants ». Cédric a commencé les arts martiaux, le judo notamment, à l’âge de 8 ans et n’a jamais cessé. Plus encore, il pratique la médecine du sport auprès des clubs eux-mêmes. Médecin auprès de la Fédération française de Karaté depuis déjà 17 ans, il épaule également l’équipe des Jokers depuis son entrée en ligue Magnus. Aujourd’hui en tant que médecin référent, après avoir exercé un court moment comme médecin d’équipe, c’est-à-dire au bord de la glace pendant les matches.
Un réseau prêt pour les J.O.
Avec la sortie des dispositifs de confinement, la reprise du sport a explosé et la fréquentation du service de Cédric Cléophax aussi. L’unité de médecine de l’exercice du sport, carte de visite d’excellence pour l’hôpital, l’est également pour le territoire car il n’existe qu’une autre unité équivalente en hôpital public dans le Nord-ouest francilien. Dans la perspective des JO de Paris et de l’accueil de délégations à Cergy-Pontoise, le service offrira, outre la garantie d’une prise en charge immédiate, les ressources d’un réseau de consultations, imagerie, chirurgie… réactif et pointu. Le docteur Cléophax et son équipe en seront la porte d’entrée à Cergy-Pontoise.