« Les arts martiaux chinois ont des pratiques parfois extrêmes, par exemple des techniques d’endurcissement qui consistent à frapper les muscles. Malgré ses racines chinoises, notre art martial est beaucoup moins ostentatoire, avec même une dimension artistique ». L’art dont parle Arnaud Fenerol, c’est le Vo Co Truyen, autrement dit l’art martial traditionnel vietnamien. Importé en France par la diaspora vietnamienne, cette discipline encore peu connue cohabite avec le Viet Vo Dao, affilié lui au karaté.

Depuis maintenant 8 ans, Arnaud Fenerol se dédie aux arts martiaux dans l’Ecole du Dragon Hai (« deux » en vietnamien) à Maurecourt, émanation de l’Ecole du Dragon Mot (« un ») d’Eragny, qui a depuis essaimé de nouveau, à Conflans et à Chambly. A 25 ans, Arnaud Fenerol y est aujourd’hui professeur diplômé, titulaire du 14^e grade sur les 18 que compte la discipline.

Ses résultats l’ont envoyé à Hô-Chi-Minh-Ville en juillet dernier, en équipe de France, pour disputer les championnats du monde de Vo Co Truyen. Il concourrait en catégorie « technique », qui consiste notamment à présenter des enchaînements. « Ces enchaînements durent de 30 à 90 secondes. Ils sont extrêmement codifiés et notés sur quatre critères : attitude générale, position des jambes, technique pure, vitesse et rythme ». A la fin des compétitions son bilan impressionne : 3 médailles d’argent et une de bronze, soit 4 des 14 médailles glanées par les 7 athlètes de l’équipe élite française.

De retour à Cergy-Pontoise, Arnaud Fenerol, relativise ses succès en championnat. « La compétition, ce n’est pas un but en soi. Ce qui compte c’est le résultat de ma prestation, pas le classement ». Pour l’heure, le sportif, par ailleurs ceinture noire de Karaté et tennisman, va préparer le passage de son 15^e grade. Il entend aussi poursuivre son engagement pour le developpement du Vo Co Truyen. « Il fait partie de ma vie et c’est un vrai besoin ».

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