Lundi 9 décembre dernier, l’agglomération de Cergy-Pontoise invitait les habitants, associations d’habitants et abonnés (bailleurs, syndicats de copropriété…) à venir échanger autour du réseau de chaleur de Cergy-Pontoise. Délégué depuis le 30 septembre 2019 via un contrat conclu avec la société CenergY, filiale du groupe Coriance, le service de production et de distribution de chaleur (chauffage urbain et eau chaude sanitaire) alimente aujourd’hui l’équivalent de 33 000 logements sur le territoire, soit environ 80 000 habitants, répartis sur quatre communes de l’Agglomération.

C’est quoi exactement un réseau de chauffage urbain ?

Qui s’en occupe et jusqu’où ? Un réseau de chauffage urbain, concrètement, se sont de grandes chaudières réparties sur le territoire (chaufferies de l’Axe-Majeur-Horloge, des Linandes et des Bellevues) qui produisent de l’eau chaude. Celle-ci est acheminée dans des canalisations enterrées sous la chaussée jusqu’aux sous-stations situées sous les bâtiments desservis par le réseau. C’est ce qu’on appelle le réseau primaire. Il est géré par l’Agglomération par le biais de CenergY. Ensuite, tout le réseau de distribution au départ de ces sous-stations vers les appartements s’appelle le réseau secondaire. Il s’agit d’un réseau privé qui appartient au bailleur et/ou au syndicat de copropriété. C’est à eux que reviennent l’entretien et les coûts inhérents à cette partie du réseau.

Un chauffage vertueux au tarif maîtrisé

Le réseau de chauffage urbain de Cergy-Pontoise bénéficie de performances environnementales exceptionnelles. En 2023, la production de chaleur provient à 66 % de sources d’énergies renouvelables et de récupération. Ce mix énergétique rend le chauffage urbain peu dépendant du prix des énergies fossiles (dont le gaz) et stabilise, de ce fait, le tarif dans la durée. Il permet également aux abonnés de bénéficier d’une TVA minorée à 5,5 % sur leur facture de chauffage.

Le tarif du chauffage urbain est donc très compétitif par rapport aux autres modes de chauffage existants.

Comment ce tarif se répercute-t-il sur la facture finale de l’usager ? 

Du fait de la séparation des deux réseaux, primaire et secondaire, la facturation finale du chauffage et de l’eau chaude aux habitants desservis se décompose, elle aussi, en deux parties :

• La première concerne la facturation du service public par CenergY aux abonnés (bailleurs, syndic) relatif au réseau primaire, avec la part abonnement (R2 sur votre facture) et la part consommation (R1 : chaleur réellement consommée). Ces factures sont mensuelles et les tarifs, consultables sur le site du délégataire, sont révisés chaque mois.
  L’abonnement permet notamment de financer les travaux d’entretien et de maintenance du réseau primaire ainsi qu’un service d’intervention d’urgence disponible 24h/24 et 7j/7.
• La deuxième concerne la part de facturation du gestionnaire de l’immeuble, qui ajoute le coût de l’entretien du réseau secondaire et éventuellement d’autres frais de gestion.

Tous ces éléments permettent au gestionnaire d’établir les appels de charges auprès de l’usager.

2020-2024 : quatre années de travaux de modernisation

À l’automne 2019, le chauffage urbain possédait encore une chaudière alimentée au charbon. La première chose décidée par CenergY a été l’arrêt et le démantèlement de la chaudière charbon afin de donner des garanties d’amélioration de la performance environnementale. Aussi, afin de réaliser l’objectif principal de la rénovation du réseau de distribution du chauffage urbain et garantir la continuité de service public, la société investit 111 millions d’euros, dont 51 millions d’euros de travaux initiaux. L’essentiel de ces travaux de fiabilisation ont été réalisés entre 2020 et 2024 :

• Fiabilisation de la centrale biomasse et ajout de deux chaudières gaz sur le site des Bellevues
• Création d’une centrale de production de chaleur gaz sur le site Axe Majeur – Horloge
• Ajout d’une cinquième chaudière gaz sur le site des Linandes
• Réalisation du passage en régime basse pression des 40 km de réseau, permettant ainsi de limiter les déperditions thermiques.
• Création d’un nouveau maillage du réseau sur la commune de Cergy, remplacement et rénovation 42 vannes du réseau, afin de limiter les perturbations de service en cas de fuite, et garantir la distribution de chaleur aux abonnés et usagers.
• Adaptation de l’ensemble des sous-stations au régime basse pression, rendues également « communicantes » afin de pouvoir mieux les gérer à distance.
• Et sur la durée du contrat jusqu’en 2039, remplacement de 60% des canalisations, soit 30 km sur les 57 km de réseau existants.

Retrouvez toutes les infos sur le réseau, les tarifs, les raccordements et les travaux sur cergypontoise.fr.