« Ici ce n’est pas un zoo. Il n’y a pas d’animaux exotiques ou en exhibition » précise d’emblée Patricia Thoral. « Au contraire, c’est un lieu agricole qui produit notamment des œufs et du fromage et qui abrite 175 animaux, dont des brebis solognotes, une vache vosgienne, un porc de Bayeux, des chèvres des fossés, des races que nous contribuons à conserver ». Cette exploitation, composée d’un grand corps de ferme traditionnelle et de 6 hectares de terres, c’est la ferme d’Ecancourt, dont le nom complet dit tout de la vocation : « Ferme d’Ecancourt, association d’éducation à l’environnement ». Depuis le mois de février, Patricia Thoral, 57 ans, en est la nouvelle directrice.

Informer, sensibiliser
Patricia Thoral a commencé sa carrière dans l’animation. Arrivée en 1982 à Cergy-Pontoise, elle travaille pendant 14 ans comme animatrice à l’AFIFA, un organisme de formation pour publics migrants, intervenant à ce titre dans différents quartiers de la Ville Nouvelle. Puis elle devient responsable de chantiers d’insertion et créée notamment des chantiers de maraichage bio, avant de diriger un club d’entreprises dédié aux questions d’insertion et de responsabilité sociale des entreprises. Particulièrement intéressée par les changements de comportement, elle a choisi de passer de la dimension sociale du développement durable à la dimension environnementale. Informer, sensibiliser, aller au-delà des idées toutes faites, c’est ce qui l’anime.

Ancienne bénévole
Avant d’en prendre la direction, Patricia Thoral était déjà, depuis longtemps, impliquée dans la vie de la ferme. Comme bénévole. « J’ai commencé à fréquenter la ferme d’Ecancourt dès mon arrivée à Cergy. J’y emmenais mes enfants. Je ressens un attachement très fort à ce lieu ». Aujourd’hui, elle apporte à la ferme et à ses 13 salariés, ses compétences dans la direction d’association. En plus de son profil de pédagogue, elle mobilise aussi son savoir-faire pour mettre en place de nouvelles choses. Point sur lequel elle préfère rester discrète pour l’instant, alors que le projet global de la ferme doit être redéfini dans le courant de l’année, comme il l’est tous les trois ans. Pour l’heure, Patricia Thoral se concentre sur la gestion au quotidien. « L’essentiel est que la ferme d’Ecancourt continue à bien jouer son rôle de sensibilisation au développement durable. Mais je suis très pragmatique et il y a beaucoup de petites actions à engager ». A l’image des nouvelles rencontres de « Samedi O’Jardin », qui rassemblent un samedi par mois des volontaires pour entretenir le jardin pédagogique tout en apprenant l’art du jardinage.
 

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Notez que la ferme participe à la Fête de la nature le 21 mai avec une « soirée nocturne à la découverte des chiroptères »