Une ville qui a de la gueule
Rapide pour opérer ses prises de vues, le photographe, en professionnel, va également à l’essentiel pour décrire sa démarche. Pourquoi les portraits en gros plan ? Réponse : « Le visage c’est ce qui nous interdit de tuer ». Pourquoi Cergy ? « C’est une ville qui a de la gueule ». Le noir et blanc ? « Pour éviter la distraction par la couleur et pouvoir se concentrer sur le regard ».
Etat de grâce
Jean-Pierre Duvergé a repris la photographie au moment de sa retraite, il y a huit ans. Il ne l’avait pratiqué qu’au début de sa vie professionnelle. « Avec ma femme nous avons décidé de voyager. Pour notre premier voyage, au Pérou, j’ai acheté un appareil et tout de suite j’ai photographié l’humain. Un jour, de retour d’un voyage en Inde où j’avais pu prendre un nombre incroyable de portraits, j’ai eu un manque : comment prolonger cet état de grâce ? Puis j’ai compris qu’à Cergy, ville où sont réunies plus de 130 nationalités d’origine, j’avais tout sur place en terme de types humains. ».
En fin d’entretien, Jean-Pierre Duvergé raconte sa vie professionnelle dans la publicité. Il évoque son arrivée à Cergy en 1981, par hasard mais pour ne plus la quitter. Il nous apprend aussi, et cela ne s’invente pas, qu’il a, pour son dernier métier, fondé et dirigé un cabinet de … chasseur de têtes. Alors souhaitons-lui de poursuive longtemps sa pacifique collection de photos.
L’exposition Cergy’s faces est à voir jusq’au 22 septembre à la mairie de Cergy, jusqu’au 28 au Forum de Vauréal et du 7 au 17 octobre au Théâtre 95
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