Viser l’impossible
Un tel challenge moins d’un an après ses premiers coups de rame n’est-il pas un peu précipité ? Pas pour Alexandra. D’abord parce que les responsables du club, qui précisent ne lui avoir fait « aucun traitement de faveur », lui reconnaissant « de vraies capacités sportives, voire un don particulier pour l’aviron ». Mais surtout parce que la jeune fille est une battante, comme l’indique sa ligne de conduite : « viser l’impossible pour le rendre possible, et qu’il se réalise rapidement ».
Ma maladie, ma meilleure ennemie
Car face la mucoviscidose il a fallu à la jeune Vauréalienne une sacrée volonté. Notamment pour ne jamais se détourner des études. Pourtant, pendant les années lycée à Camille Claudel, soit au pire moment de sa maladie avant sa greffe de poumons, elle se souvient qu’on lui « suggérait de lever le pied ». « Mais j’ai continué mes études, en me disant qu’elles me permettraient éventuellement d’avoir une vie meilleure. J’ai fait de ma maladie ma meilleure ennemie ».
Le 5 août à Tahiti
Aujourd’hui, elle termine sa deuxième année de Géographie-Aménagement à l’Université de Cergy-Pontoise et s’apprête à faire son stage de fin d’année au sein d’une société d’aménagement à … Tahiti ! Cela lui permettra de s’acclimater tout le mois de juillet avant sa traversée et, surtout, de s’entraîner avec le coéquipier de l’aventure, Matthieu Forge, son kiné pendant 10 ans, maintenant installé en Polynésie et avec lequel elle a gardé une grande complicité. Ancien de la Société Nautique de l’Oise, c’est lui qui lui a conseillé l’aviron et assure la préparation de la traversée du 5 août.
Pour le don d’organe
Le défi Rame Avec Alexandra vise s’abord à sensibiliser le public au don d’organe. Car c’est grace a une greffe des poumons que la vie d’Alexandra a changé. « Je veux montrer que la greffe, ça marche » ! Le surplus des fonds récoltés pour mener à bien l’aventure sera reversé à l’association de dons d’organes Un don de vie à Tahiti ainsi qu’à l’association Vaincre la Mucoviscidose. Une fois son odyssée achevée, le bateau – construit en France – sera offert au club local d’aviron afin de développer les activités handisport. Si les soutiens sont nombreux – de la Fondation de l’Université au laboratoire Mérieux, de la Société Nautique de l’Oise à la Fédération française d’aviron en passant par la salle de sport Énergie Forme à Pontoise – Alexandra Caldas mise aussi sur les dons du public.
Traverser la France à vélo
Et après la traversée? Il y a bien sûr l’entrée d’Alexandra en licence à l’université et la poursuite des études vers un master orienté urbanisme ou transports. Et bien d’autres défis à venir. « Je rêve depuis toute petite de traverser la France à vélo. Mais j’ai aussi d’autres projets d’aviron. Tahiti est le premier d’une longue série, j’espère ».
Vous pouvez suivre le projet d’Alexandra sur Facebook et le soutenir sur Leetchi