Amara Sy est devenu président du Cergy-Pontoise Basket Ball (CPBB) et de ses 600 licenciés à l’orée de la saison 2017-2018. A 36 ans, le joueur de légende du basket français dévoile sa dimension altruiste, avec une présidence bénévole qu’il met au service d’un club et du territoire qui le porte.
Première licence à 14 ans
C’est aussi l’occasion d’un retour sur le terrain de son enfance. « Pour un enfant comme moi qui grandissait dans le quartier du Ponceau à Cergy, il ne fallait pas trop traîner dehors, alors c’était le foot ou le basket, et la vigilance des grands qui nous tiraient les oreilles en cas de bêtises. Je faisais déjà du basket de rue et un ami, qui joue toujours ici, m’a convaincu d’entrer à l’ECOP » (ndlr : Entente Cergy Osny Pontoise, le club avant son changement de nom en CPBB). « J’ai eu ma première licence ici à 14 ans et je suis resté deux ans ». Deux saisons de décollage pour le jeune joueur qui enchaîne championnat Minimes départemental, la première, et championnat de France Cadets, la seconde. A 16 ans, il quitte Cergy-Pontoise pour Rueil-Malmaison et entre, l’année suivante, au centre de formation de Lyon-Villeurbanne. « Oui, c’est allé très vite ».
Une légende du basket
S’ensuivent les années de basket magique où Amara Sy est devenu « l’amiral » (son surnom) de la Pro A. Il joue deux ans à Lyon-Villeurbanne, trois au Mans, à nouveau à Lyon-Villeurbanne de 2005 à 2009 avec une parenthèse à Athènes. Une année aux Etats-Unis, une autre en Espagne et le voilà de retour d’abord pour deux ans à Orléans puis une dernière fois à Lyon-Villeurbanne, de 2012 à 2015. Cette année-là il rejoint le club de Monaco. Il y remporte deux Leaders cup d’affiliée.
Retour aux Maradas
Aujourd’hui, toujours monégasque, le joueur est de retour au gymnase des Maradas à Pontoise dans le costume de président. La communauté d’agglomération a préparé l’équipement pour aider le club à grimper les échelons. Tribune de 1200 places, marquage aux couleurs du club, moyens de captation et de diffusion vidéo pour des directs percutants, lumières et sons pour de vrais matchs-spectacles sont là pour confirmer l’ambition du club. Il n’y a plus qu’à…et c’est à Amara Sy d’y veiller.
Vers la Pro B
Si son engagement est bénévole, l’impulsion qu’entend donner Amara Sy au CPBB n’est pas de façade. « C’est une mutation sans délai vers le haut niveau. Il y a 25 ans, j’étais ici et le club rêvait de Pro B. Maintenant, nous voulons y être en 2021 ». « C’est un projet que j’ai toujours eu, faire quelque chose dans le basket à Cergy. » Et il n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà animé ces deux derniers étés des stages pour les jeunes Cergypontains, plus connus sous le nom d’ « Amiral camp ». « D’abord, j’ai gardé des liens étroits avec Cergy. Dès que je le peux, je passe y voir ma famille. Mais surtout, ici, c’est vraiment une terre de basket, avec un vrai potentiel. Il n’y a qu’à voir le nombre de jeunes basketteurs qui passent professionnels ».
L’équipe change de nom
Signal aux équipes concurrentes du CPBB, elles affrontent maintenant les Spartiates, nouveau nom de l’équipe première. Le maillot a été inauguré le 11 novembre dernier avec un match victorieux contre Mulhouse. Le nouveau président a-t-il choisi la référence à la Grèce antique en souvenir de ses années de joueur Athénien? Amara Sy rectifie et précise. « Les Spartiates, cela collait très bien à notre identité de Cergyssois, fiers d’être d’ici, prêts à relever des grands défis. » Joueur de premier rang dans l’élite du basket, leader du basket cergypontain avec un beau challenge à relever : voilà ce qui va occuper à plein temps les prochaines années d’Amara Sy ? Il confirme. « Oui, c’est un gros projet, qui me suffit amplement pour les prochaines années ».
Plus d’infos sur les Spartiates sur le site du CPBB et sa page Facebook