« On pouvait voir l’Everest »
« La montagne, ce n’est pas notre domaine, confie Aboubacar, 21 ans. Au départ, je n’étais pas certain de réussir. Quand on est au pied du sommet, c’est impressionnant ». L’ascension a duré onze jours. Coupés de tout. « Il n’y avait pas accès à la 3G, on ne mangeait pas de pizza, on dormait dans des cabanes en bois et pas question de se lever à midi là-bas », sourit Sofiane. Les conditions étaient rudes et les efforts intenses, mais la beauté des paysages a consolé les six Vauréaliens. « On avait l’impression de marcher sur les nuages. Quand on a atteint le sommet de Kala Pattar, on pouvait voir l’Everest! »
« On avait l’impression de marcher sur les nuages »
« Nous, on a tout et on fait rien. Eux, ils ont rien et ils font des choses incroyables »
Sofiane confie qu’il a été très touché par les gens qu’il a rencontrés au Népal. « Ils ont la vie dure, mais ils gardent le sourire et ne se plaignent jamais. Ils sont très accueillants et courageux ». Loïc ajoute: « Nous, on a tout et on ne fait rien. Eux, ils n’ont rien et ils font des choses incroyables ». Quinze jours après leur départ du Népal, le séisme frappait Katmandou. « On a été attristés, confie Loïc. On a pu communiquer avec nos guides via Facebook. Ils vont bien mais certains ont perdu leur maison ». Les jeunes ont généreusement décidé d’aider les sherpas. « Nous avons envoyé 1000 euros pour l’instant, que nous avons gagnés en distribuant le magazine municipal de Vauréal », précise Sofiane. Une collecte de fonds est également organisée.
Au-delà de la montagne, la rencontre avec le peuple népalais a fortement marqué les jeunes
« Ils ont envie de reprendre leur vie en main »
Cette expédition a profondément marqué les six jeunes. « Au Népal, j’ai découvert que j’étais capable de me lever tous les jours à six heures du matin, alors je continue en France à me lever tôt, explique Loïc. On a eu de la chance de vivre cette expérience, personnellement, ça m’a donné envie de me bouger et d’avancer dans la vie ». Pour les aider à décrocher un travail, Thierry Thiriez, le président de la ligue professionnelle de football, a organisé une rencontre avec des parrains à Paris. Le 9 juin dernier, ils ont pu échanger avec des dirigeants d’entreprise prêts à ouvrir leur carnet d’adresse « Depuis le début de l’aventure, l’objectif est de remettre les jeunes sur de bons rails, rappelle Habib, l’éducateur de la Sauvegarde. A eux de saisir leur chance ». L’éducateur, qui les suit depuis plusieurs mois, estime que les jeunes ont repris en confiance en eux. « Ils ont envie de reprendre leur vie en main ».
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Un documentaire sur cette aventure sera diffusé cet automne sur L’Equipe 21