C’est donc une nouvelle page de l’histoire culturelle de Cergy-Pontoise qui va s’écrire à partir de janvier 2018 autour de deux structures qui ont fortement marqué notre territoire en accompagnant le développement de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et sa volonté de conjuguer le développement urbain et le développement culturel.
- La Scène nationale « L’apostrophe », labellisée en 1992, est l’héritière du Centre d’action culturelle André Malraux et du Théâtre des Arts ouverts en 1979. Elle s’appuie également sur le Théâtre des Louvrais inauguré en 1974. Elle accueille chaque année au Théâtre des Louvrais (550 places) et au Théâtre des Arts (130 places) 35 000 spectateurs pour 129 représentations de 58 spectacles de théâtre, musique et danse.
- Le Théâtre 95 créé en 1985 par Joël Dragutin et ouvert en 1989 est l’une des rares Scènes Conventionnées à être dirigée par un auteur et metteur en scène. Lieu de création reconnu ayant accueilli depuis son ouverture plus de 750 000 spectateurs et élèves (16 300 élèves par saison pour 1600 heures de formation), le Théâtre 95 est avant tout un lieu de vie dédié à l’art, à la création et au débat démocratique se démarquant de fait des lieux de diffusion. Il a réalisé depuis son ouverture plus de 85 créations (dont 24 créations de Joël Dragutin), représenté plus de 400 auteurs contemporains, accueilli plus de 60 conférenciers et 7 colloques nationaux.
Des moyens accrus : trois salles et un budget de 5M€
La nouvelle Scène nationale qui sera présidée par Bernard Toublanc, actuel président de la Scène nationale, aura pour siège le Théâtre 95 et disposera donc de trois salles pour sa programmation : le Théâtre des Louvrais d’une jauge de 550 places et les deux salles du Théâtre 95 de respectivement 200 et 400 places, soit une capacité globale de 1 079 places. Son budget global, hors moyens mis à disposition par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, s’élèvera à près de 5 M€, ce qui en fera l’une des plus grandes Scènes nationale d’Île-de-France.
Un nouveau projet culturel avec trois priorités
Ce nouveau projet culturel devra «conjuguer», en les «dépassant», les atouts et spécificités des deux scènes historiques autour de trois priorités : le développement d’une relation plus forte au territoire, la promotion de l’innovation dans le domaine artistique, culturel et social et l’affirmation d’un grand pôle de création et de diffusion dans le Val d’Oise et l’ouest francilien apte à s’inscrire dans la politique culturelle du Grand Paris. C’est le ou la futur(e) directeur(trice) dont le recrutement sera engagé dans les prochaines semaines par le conseil d’administration de la Scène nationale et qui prendra ses fonctions au printemps 2017, qui sera chargé(e) de l’élaborer, sur la base des orientations arrêtées conjointement par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, l’Etat et le Département du Val d’Oise, en concertation avec la Région Île-de-France, à partir des conclusions des audits culturels réalisés en 2013 et 2016 à la demande de la Communauté d’agglomération.
Une empreinte durable
Derrière les structures il y a des hommes : Jean-Joël Le Chapelain, directeur de la Scène nationale et Joël Dragutin, directeur du Théâtre 95. Tous deux contribuent à la vitalité et au dynamisme culturel de Cergy-Pontoise depuis de si nombreuses années qu’il est facile de mesurer combien cette nouvelle étape marque un tournant dans le paysage cergypontain. C’est pourquoi Dominique Lefebvre a tenu à les remercier très chaleureusement pour leur adhésion pleine et entière à ce nouveau et ambitieux projet culturel dont ils ont permis l’émergence. Jean-Joël Le Chapelain prendra sa retraite à l’été 2017 après avoir présenté la nouvelle saison 2017/2018. Joël Dragutin exercera ses fonctions de directeur du Théâtre 95 jusqu’au 30 juin 2017 et retrouvera ses premières amours en poursuivant son travail de création sur le territoire. En effet, sa compagnie disposera d’un contrat de trois ans lui permettant de produire une nouvelle pièce par an qui sera présentée dans le cadre de la nouvelle Scène nationale.