Sous un immense lustre de glace qui s’écoule et s’effondre au fur et à mesure de la représentation, Natalie Dessay prête à l’héroïne de Barker sa présence brute, sa musicalité unique, son intense vitalité, accompagnée au plateau par Alexandre Meyer, musicien complice et insaisissable.
Dans un écrin de sons, de glace et de lumière, ils dessinent ensemble, derrière l’histoire de Und, une histoire de l’humanité : sa lutte désespérée contre l’anéantissement, traversée de grandeur, de traumatismes et de barbarie.
Voix majeure du théâtre anglais contemporain, Howard Barker revient dans ce monologue sur son territoire de prédilection : le rapport entre le désir et la mort, tel que seule la tragédie peut en donner l’expérience au spectateur. Avec une écriture sur le fil, qui mêle poésie, lyrisme et humour noir, Barker tisse le portrait d’une femme dont la parole devient une arme de survie.