A la Rivoise, en ce début mai, c’est l’effervescence. Et pour cause : on est au cœur de la récolte des fraises, des concombres, des légumes nouveaux, celle des tomates et des petits pois va commencer sous peu et voilà qu’il faut déjà préparer les semis des légumes d’automne (betteraves, choux…). Sur l’exploitation, adossée au Bois de Cergy, à un jet de pierre de l’Oise, tout le monde s’agite.

Le pari de la vente directe

Vincent Duval et son épouse Isabelle œuvrent sur ces 16 hectares de terres familiales depuis plus de 10 ans. Vincent, dont le grand-père cultivait la vigne à Ham, bien avant la naissance de la ville nouvelle – et produisait le fameux ginglet – a toujours été maraîcher. Il a expérimenté bien des formes de production mais c’est sur une agriculture de proximité, en vente directe qu’il a décidé de miser. Quand au milieu des années 2000, il ouvre son point de vente à la ferme – une simple serre au sol en terre qui vire à la boue à la première averse – il sait qu’il fait un pari. L’affluence immédiate, malgré les conditions d’accueil plutôt rustiques ne trompe pas : le pari est gagné.

Isabelle et Vincent Duval © Lionel Pagès / La Rivoise

Des paniers de légumes

Aujourd’hui, la Rivoise accueille toujours ses clients dans une serre, mais celle-ci a gagné en confort. Les Cergypontains s’y rendent les vendredis après-midi et samedis matin tout au long de l’année et le mercredi après-midi entre mai et octobre. La ferme propose également des paniers sur abonnement (4 paniers minimum) et tient un stand sur le marché d’Ermont.

Le panier, chaque semaine des produits frais © Lionel Pagès / La Rivoise

Blettes et panais

Au fil des ans, avec l’essor des émissions culinaires à la télévision, Vincent a vu les comportements évoluer. « Nous vendons à nouveau des blettes, des épinards frais ou des panais alors que nous n‘en vendions plus. Les gens redécouvrent le plaisir de cuisiner. Avec l’accumulation des crises sanitaires, vache folle en tête, il constate aussi « qu’ils veulent être rassurés sur ce qu’ils mangent ».

Des insectes comme auxilliaires

A la Rivoise, Vincent et Isabelle ont pris le parti d’une agriculture alternative au modèle intensif. La trentaine de fruits et légumes qu’ils proposent – presque 80 variétés – sont cultivés avec le moins de produits phytosanitaires possible. « Je mange ce que je cultive et les produits chimiques, croyez-moi, je n’aime pas ça ». Dans leurs serres, ils ont recours à des insectes pour lutter contre les ravageurs, selon les principes de la protection biologique intégrée.

Les insectes, de précieux auxilliaires contre les ravageurs © Lionel Pagès / La Rivoise

Il est 16h en ce mercredi après-midi. La boutique de la Rivoise va bientôt ouvrir. Derniers préparatifs. Les barquettes de fraises attendent leurs acheteurs, bien alignées sur l’étal. On en goûte une, de belle taille. Verdict : délicieuse.

La Rivoise est à la recherche d’un saisonnier pour une durée de 6 mois. Si vous êtes intéressé, contactez Isabelle et Vincent Duval par téléphone au 01 30 32 53 81 ou par mail à cette adresse : contact@larivoise.fr