En questionnant le monde de 2020 au travers de nouvelles formes, les artistes ne jouent-ils pas un rôle crucial d’activation de la pensée, de la capacité de chacun à changer les choses ? Tel est le postulat de la deuxième édition d’Arts & Humanités, temps fort de la saison de Points Communs, qui propose, du 12 au 25 mars, 9 spectacles – dont 7 créés par des femmes – autour des grandes interrogations de l’époque : rapports entre Orient et Occident, urgence climatique, identités, questions de genre, rapports de domination…
Violences
Ainsi, dans All inclusive, Julian Hetzel interroge frontalement la relation complexe entre l’art et la violence du monde. De son côté, avec Be careful, l’artiste indienne Mallika Taneja compose une pièce satirique sur les violences subies par les femmes et l’injonction à la prudence qui leur est faite, tandis qu’Eisa Jocson, dans Macho dancer, questionne le genre, les relations de pouvoir et la marchandisation du corps.
Racisme
En clin d’œil au mouvement militant américain Black Lives Matter, Ligia Lewis questionne dans Minor Matter le racisme et l’exclusion. Des thématiques également abordées par Nora Chipaumire dans 100 % pop, un show exalté en hommage à l’icône Grace Jones. Et en antidote à toute les exclusions, on ira écouter Fatoumata Diawara, la voix d’or malienne qui abolit les frontières pour porter sans relâche un message humaniste.
Effondrement
La thématique environnementale est aussi très présente dans cette édition d’Arts & Humanités. Avec Borderline(s) investigation 1, Frédéric Ferrer et son équipe proposent une enquête édifiante sur les limites de notre monde et son effondrement. Et dans Pleasant Island, Silke Huysmans et Hannes Dereere racontent, par smartphone interposé, l’histoire de Naru, cette île du pacifique autrefois paradisiaque, dévastée par l’exploitation du phosphate par les britanniques au cours du XXe siècle.
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