Le vin qui rendait fou

Publié le 16 octobre 2018

Les vendanges 2018 venant de se finir, nous vous proposons une anecdote originale sur la présence de cépages à Menucourt ayant été interdits en raison de leur supposé danger pour la santé.

Article paru dans Menucourt Le Mag‘, le magazine de la ville de Menucourt. Rédigé avec l’aimable participation de Maurice Bréant et l’association APPEL

Dans la rue du Maréchal Leclerc à Menucourt, vous avez peut-être eu la surprise de voir courir de la vigne sur un vieux mur en pierre. Autrefois, tous les murs de jardin à Menucourt étaient ainsi décorés. Les sarments étaient plantés à l’intérieur du terrain et passaient par des trous d’environ 10 cm de diamètre spécialement prévus dès la construction du mur.

raisins rue du maréchal leclerc à Menucourt

Il existe encore des Vignes sur murs à Menucourt, ici rue du Maréchal Leclerc © CACP

Baco et Noah

À l’origine, les cépages plantés étaient du Baco et du Noah, variétés hybrides créées entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle réputées pour leur résistance et ne nécessitant que peu d’entretien. Avec d’autres cépages hybrides, ils ont été interdits en 1935 pour des raisons sanitaires, le Noah étant notamment surnommé le « vin qui rend fou », en raison d’une présence trop importante de méthanol.

Toujours interdits

Il fallut néanmoins remplacer cet « ornement » et conserver une partie du patrimoine. Pour cela, le chasselas a donc pris la place des cépages interdits. À noter que ces cépages sont toujours interdits aujourd’hui malgré l’absence de fondement scientifique sur leur prétendue dangerosité.

Certaines associations militent en faveur de ces cépages protégés des maladies et n’ayant pas besoin de produits phytosanitaires ou autre traitement.