Le Festival du Regard en mode nocturne : Bonjour la Nuit !

Publié le 13 octobre 2022

Du 14 octobre au 27 novembre, le Festival du Regard vous invite à découvrir les univers nocturnes de vingt photographes renommés. Et cette année, il s'installe aux 3 Fontaines en transformant une ancienne aile en galerie photographique ouverte à tous...

Photo de l’affiche du festival © Rubén Salgado Escudero

Pour sa septième édition, le Festival du Regard vous plonge au cœur de la Nuit photographique. Véritable défi pour ce medium qui, par définition, se nourrit de lumière. Après les thèmes « Adolescences », « Habiter », « Voyages extra-ordinaires » et « lntime et Autofictions », voici donc « Bonjour la Nuit ! ».

Sylvie Hugues et Mathilde Terraube, les deux directrices artistiques expliquent ce choix en rappelant que chez les photographes, la nuit a d’abord été un défi. Un défi technique, l’étymologie du mot photographie « écrire avec la lumière » étant contraire à l’enregistrement de scènes obscures ou crépusculaires. Et pourtant… La nuit autorise toutes les libertés. Et c’est pour cela qu’elles ont eu envie de faire de la nuit, non pas simplement l’expression de la fin du jour, mais le début d’une autre expérience. Une expérience à laquelle elles nous convient en nous faisant déambuler à l’intérieur d’une ancienne galerie de boutiques. Un pari osé mais réussi !

La culture au plus près du public

Pour sa cinquième année à Cergy-Pontoise, toujours avec le soutien enthousiaste de la Communauté d’agglomération depuis le début, le Festival expérimente un nouvel espace. Après la Tour Engie et l’ancienne poste de Cergy, c’est au tour du centre commercial des 3 Fontaines d’accueillir ce très bel événement culturel. La société Hammerson, propriétaire du centre a mis à disposition l’ancienne galerie marchande de Cergy 3. Proposer une expérience culturelle de grande qualité au plus près du public, voilà l’objectif partagé par le Festival et ses partenaires.

Parmi les photographes à découvrir…

Evgenia Arbugaeva a réalisé entre 2013 et 2020, un projet au long cours intitulé Hyperborea. La photographe russe a voyagé dans trois avant-postes de l’extrême Nord de la Russie où la nuit polaire dure plus d’un mois. Parmi ces trois lieux, il y a Dikson, une ville fantôme aujourd’hui abandonnée suite à l’effondrement du bloc russe et où elle a pu contempler le formidable spectacle des aurores boréales.

Arctic Stories Ghost Town 2019-2020 ©Evgenia Arbugaeva – courtesy galerie In Camera

 

De 2010 à 2012, Thierry Cohen a travaillé sur une série de photographies destinée à sensibiliser l’opinion publique sur le phénomène de pollution lumineuse, « Villes éteintes ». Pour cela, il a imaginé les plus grandes mégalopoles – Paris, Tokyo ou encore New-York, notamment – sans la pollution lumineuse qui les caractérise. Son travail confère à ses photographies une dimension proche des films de science-fiction.

Hong Kong ©Thierry Cohen – courtesy galerie Esther Woerdehoff

 

Une ambiance mystérieuse se dégage aussi des tableaux de Juliette Agnel. Dans ses grands formats se déploient, majestueuses, les plus belles cités antiques du Soudan sous un ciel constellé d’étoiles. Troublante beauté que celles des pierres laissées-là depuis la fin du règne du pharaon Taharqa (vers 600 ans avant notre ère).

Taharqa et la nuit #5 • 2019 ©Juliette Agnel

 

Laure Vasconi s’intéresse à la période de fin d’année, où la nuit se pare de ses plus beaux habits de lumière, comme le montrent ses photos réalisées à Los Angeles. Là-bas, la tradition des décorations de Noël est une affaire sérieuse. Tout est dans la démesure, c’est à celui qui fera scintiller le plus d’ampoules !

Merry Christmas © Laure Vasconi – courtesy galerie Sit Down

 

Ronan Guillou a relevé le défi de la Carte blanche lancé par l’Agglomération en nous dévoilant les coulisses du spectacle-événement, Carmen Street, qui a eu lieu début juillet à l’Aren’Ice de Cergy-Pontoise. Un témoignage, toute en sensibilité, de cette aventure artistique exceptionnelle vécue par plus de 300 artistes issus majoritairement du territoire.

Carmen Street – Carte blanche © Ronan-Guillou

Un Festival toujours plus ancré à Cergy-Pontoise

L’équipe du Festival multiplie les partenariats sur le territoire cergypontain. En plus de la Maison des Arts et de l’Ecole Talentiel, elle poursuit sa collaboration avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy initiée l’année dernière. Elle s’est concrétisée par un appel à projet permettant à trois étudiants d’exposer pour la première fois : Maria Abdullaeva, Nadezhda Ermakhova et Alexis Boucher.

Un nouveau partenariat a pris aussi forme avec le lancement du Projet Erigere consistant en des ateliers photographiques menés avec les résidents de ce bailleur social à Cergy-Pontoise. Une exposition y est dédiée.

Fidèle à sa volonté de diffuser et d’échanger sur la culture, le Festival continue d’organiser gracieusement des visites d’expositions chaque samedi où il sera possible de rencontrer certains des photographes exposés.

Infos pratiques

Expositions  gratuites
Galerie située dans le Centre commercial des 3 Fontaines
Accès Niveau 1 – Porte N (près du manège)

  • Horaires d’ouverture :

Mardi : groupes sur inscription
Mercredi, jeudi, vendredi : 12h – 19h
Samedi : 13h – 19h30
Dimanche : 13h – 19h

Visite commentée les samedis à 15h (sans réservation).
Un catalogue édité par Filigranes est offert aux visiteurs sur simple demande.

Retrouvez tout le programme détaillé sur le site du festival : festivalduregard.fr