La nouvelle création de Joël Dragutin, qui débusque les discours politico-médiatiques en vogue à travers l’évolution de ses huit personnages – dont trois personnalités politiques –, nous plonge dans la « Société du spectacle » chère à Guy Debord, de la politique et des médias.
Inspirée directement par l’année électorale qui s’est achevée en mai dernier avec l’élection présidentielle, cette pièce nous plonge dans l’univers impitoyable de la politique et des médias à la manière d’une fresque tragi-comique, où les personnages incarnent les différentes facettes de l’offre politique actuelle et se provoquent, s’affrontent ou se soutiennent à grands renforts d’« éléments de langage ».
Spectateur-citoyen
Cette pièce, implique aussi le spectateur dans une réflexion sur les fondements de notre société néo libérale et dresse les perspectives de vie « autres » grâce au regard du plus jeune d’entre eux. À n’en pas douter, ces échanges animés par une coach et une journaliste, sous le regard incisif de l’incontournable « expert », apportent la note d’humour indispensable à des débats au cœur des préoccupations de chacun d’entre nous : chômage, environnement, migrants, Europe, PMA…
Le spectateur-citoyen est ainsi appelé à une prise de conscience de ce que les mots du politique et des médias recouvrent vraiment.
Depuis la création du Théâtre 95, Joël Dragutin s’amuse à faire « rendre gorge » aux diverses langues de bois qui ont envahi progressivement toutes les dimensions de nos vies. En réactualisant Le Chant des signes plus de vingt ans après sa création, il continue de dénoncer les rouages trop bien huilés de la parole politique et nous la montre tel qu’elle est devenue : une langue (presque) morte.
Texte et mise en scène : Joël Dragutin
La presse en parle
« Créée il y a vingt ans, la pièce Le Chant des signes revient en scène sous l’impulsion de son auteur Joël Dragutin. L’année politique achevée se prête à sa réactualisation. Le texte déroule les discours qui abreuvent le monde politique. Huit contradicteurs s’y affrontent à coups de mots et font percevoir les rouages de la langue de bois. » — J.G. – Télérama
« Fresque politique tragi-comique : pour sa dernière création en qualité de directeur du Théâtre 95, Joël Dragutin renoue avec l’essence même et la mission première de l’art théâtral. » – Catherine Robert – La Terrasse