Envie de contempler à domicile une œuvre d’art originale ? Dès la semaine prochaine, il vous sera possible d’emprunter pour quelques mois, moyennant un très modeste abonnement annuel, une des 97 œuvres d’art de différents artistes professionnels exposées à la nouvelle Artothèque Frédéric Cubas Glaser de Vauréal.

Ainsi, ce n’est plus vous qui vous déplacerez dans une exposition pour admirer des œuvres d’art, ce sont les œuvres qui s’inviteront dans votre salon. Alors pourquoi ne pas tenter l’aventure ? Vous trouverez toutes les modalités d’emprunts expliquées dans l’encadré ci-dessous.

Créer du lien entre artistes et public

Chaque œuvre empruntée sera accompagnée d’un petit carnet remis à l’emprunteur – un peu l’équivalent du livre d’or dans une exposition – sur lequel il aura la possibilité de témoigner de son expérience de vie à domicile avec cette dernière. Ces « livres d’or » emplis de messages sous forme de textes, dessins, collages, photographies… ou tout autre moyen d’expression, feront ainsi la navette, et créeront un lien, entre les artistes et leurs « admirateurs » temporaires.

De plus, pour Isabelle Epailly, directrice de la bibliothèque des Dames Gilles, l’artothèque, au-delà d’un espace de prêt, doit devenir un lieu de vie et d’échange « en présentiel », et des rencontres régulières seront programmées aux Dames Gilles entre le public et les artistes.

Naissance d’une collection

« Depuis plusieurs années, nous organisons des expositions dans un espace aménagé en rez-de-jardin », explique la directrice. « Et à chaque fois que nous exposons un(e) artiste, la commune achète une œuvre, ce qui nous a permis de constituer au fil du temps un premier fonds d’art contemporain. »

C’est sur cette base, et en discutant avec Frédéric Cubas-Glaser, peintre vauréalien de renommée internationale, ex-animateur de conférences sur l’art – les « RENC’art – aux Dames Gilles, que l’équipe de la bibliothèque et l’artiste eurent l’idée de créer une artothèque. Notons d’ailleurs que plusieurs œuvres de Frédéric Cubas-Glaser, malheureusement décédé en 2020 d’une longue maladie, constituent une partie du fonds d’art contemporain mis à disposition du public.

Ce projet a été validé et soutenu par Sylvie Couchot, maire de Vauréal, et son équipe municipale. Et l’artothèque, qui porte aujourd’hui le nom de l’artiste F. Cubas-Glaser, est appelée à s’enrichir au fil du temps par le dépôt de nouvelles œuvres, constituant à terme la première vraie collection d’art contemporain « partagée » de l’agglomération de Cergy-Pontoise.

Vous avez dit artothèque ?

Né à Berlin au tout début du XXe siècle, le concept d’artothèque s’est répandu en France dans les années 1980. Les artothèques sont aux œuvres d’art ce que les bibliothèques sont aux livres : Elles ont pour objectif de permettre une plus grande accessibilité du public à l’art actuel par le prêt d’œuvres originales.

Aujourd’hui on compte entre 70 et 80 artothèques en France, dont une déjà ouverte depuis plus de dix ans à Persan dans le Val d’Oise.