Chenilles : pas d’émeute pour l’yponomeute !

Publié le 15 mai 2018

Chaque printemps voit fleurir son lot d’insectes et de ravageurs des végétaux. L'édition 2018 est particulièrement marquée par l'yponomeute, une chenille qui s'attaque surtout aux fusains d’Europe. Mais pas d’inquiétude : elle est absolument inoffensive et n’est pas urticante, contrairement à sa cousine la chenille processionnaire.

La chenille yponomeute, particulièrement développée en ce printemps, ne présente aucun risque sanitaire.

De quoi s’agit-il ?

La larve d’yponomeute donne naissance à une chenille défoliatrice (qui entraîne la perte de tout ou partie des feuilles d’une plante) puis à un papillon nocturne. Ce dernier est particulièrement apprécié des chauves-souris. Un petit plus pour la biodiversité !

Comment la reconnait-on ?

Les chenilles couvrent les fusains d’un épais réseau de fils faisant penser à de vastes toiles d’araignées, et se regroupent par grappes dans des cocons transparents tout en dévorant les feuilles de leur hôte. Cette technique rappelle celle de la chenille processionnaire du pin, dont on connaît le pouvoir urticant. Mais la comparaison s’arrête là : l’yponomeute n’a aucun caractère allergène ni dangereux pour l’homme et les animaux. Elle détruit l’ensemble du feuillage, mais la plante peut se regarnir de feuilles la saison suivante.

Où en trouve-t-on ?

A Cergy-Pontoise, elle a été observée sur des périmètres gérés par les services l’agglomération, notamment les espaces boisés situés à Eragny (bois des Chasses marées), Osny (parc de Grouchy), Cergy (bois de Cergy et Axe majeur/frange boisée).

Que faire ?

De préférence rien ! Voici le conseil de Gilles Carcassès, notre expert en biodiversité : « surtout ne pas traiter, c’est inutile et néfaste pour l’environnement. Rappelons-le, ces chenilles ne présentent aucun danger sanitaire. Dans les aménagements d’espaces verts, les fusains d’Europe sont à employer en haie mélangée mais pas en linéaire monospécifique. On évitera ainsi les désastres esthétiques saisonniers. Et puis planter en mélange, c’est tellement mieux pour la biodiversité. »