Baburaj Ramassamy ou la détermination

Publié le 16 novembre 2017

A 24 ans, l'Osnyssois Baburaj Ramassamy figure parmi les 7 lauréats du Prix de l’Égalité des Chances 2017 du Conseil départemental du Val-d’Oise. Ses proches disent de lui qu’il est enthousiaste et fonceur… cette interview le confirme !

Interview parue dans le dernier numéro d’Inf’Osny, le magazine municipal de la ville d’Osny

Vous nous parlez de votre parcours ? 
Après mon bac S, j’ai intégré un DUT Génie Électrique et Informatique Industrielle, puis l’ENSEA à Cergy en parcours d’apprentissage avec l’entreprise Schneider Electric (ndlr : major de promotion). Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur, j’ai visé l’ESSEC pour un master de management en lien avec mon projet professionnel.

Quel est-il ?
Je souhaite créer une entreprise sociale visant à proposer des solutions d’accès à l’énergie à des populations défavorisées dans des pays en voie de développement, l’Inde par exemple.

Vous gardez des liens avec votre pays d’origine ?
Bien sûr ! J’y ai beaucoup de membres de ma famille, des amis d’enfance. J’y suis retourné il y a trois ans la dernière fois, j’ai la sensation d’y être chez moi. Même si j’ai autant d’attachement pour la France maintenant.

Un autre prix dans votre escarcelle ?
J’ai été lauréat du concours Talents Numériques 2015, organisé par la société Huawei, qui a récompensé 10 ingénieurs français sur leur vision de la ville du futur. À la clé, deux semaines en Chine : la 1re à l’université de Pékin parmi les étudiants, la 2nde, sur le campus Huawei. Cela m’a permis d’appréhender le monde du travail chinois. Passionnant !

Votre double culture est un atout ?
Quand je suis en entretien et que j’évoque ma capacité d’adaptation, le recruteur en prend toute la dimension quand je lui raconte que je suis arrivé à 10 ans en France, que j’ai dû commencer une nouvelle vie, aller vers les autres. Cela aiguise l’ouverture d’esprit, l’ouverture aux autres.

Le Prix de l’Égalité des Chances va vous permettre… ?
…de financer un séjour de 3 mois à Singapour sur le campus de l’ESSEC au cours de l’été 2018 pour découvrir le business et le marché asiatique.

L’égalité des chances, un sujet qui vous tient à cœur ?
Je suis membre de l’association Une grande école pourquoi pas moi ? qui aide des collégiens et lycéens de milieu populaire à se projeter dans des études supérieures et filières d’excellence. Souvent, ils se mettent des barrières : « Ce n’est pas pour nous », « Nos parents n’ont pas les moyens »… Je leur montre qu’on peut y arriver, à force d’ambition et de motivation !

D’où tenez-vous cette détermination ?
De mes parents, ce sont les deux piliers de mon parcours jusqu’à maintenant et pour très longtemps j’espère ! Ils nous ont toujours encouragés, mon grand-frère et moi, à aller plus loin. Jamais ils ne nous ont imposé d’arrêter nos études. C’est grâce à eux si j’en suis là aujourd’hui, je leur en suis très reconnaissant.