La mare du parc des Larris à Pontoise est un joli plan d’eau bordé de saules pleureurs et de cyprès chauves, à deux pas de l’Oise et des habitations. Comme toutes les mares, cette mare est une réserve de biodiversité en même temps qu’un milieu fragile. Pour aider la faune qui y vit à prospérer, l’Agglo a mis en place un projet de valorisation écologique, financé à hauteur de 5300 € par la Région Ile-de-France dans le cadre de son Budget participatif écologique et solidaire.
Nichoirs, tas de bois et souches
En quoi consiste ce projet ? Essentiellement à multiplier les abris pour la faune sur les berges et dans la mare. Ainsi, 7 nichoirs conçus par la Ligue de protection des oiseaux ont été installés sur les arbres à proximité de la mare. Ils devraient profiter aux mésanges, troglodytes et autres grimpereaux. Toujours autour de la mare, des tas de bois – issu d’un bassin du parc de Grouchy à Osny – vont servir d’abri aux hérissons mais aussi aux insectes, reptiles et amphibiens. Enfin, dans l’eau, des souches d’arbres récupérées à Maurecourt feront d’excellents refuges pour toute la faune aquatique (les tritons, les crapauds, les poissons et les larves de libellules).
Ces aménagements, couplés à des mesures de gestion écologique de la végétation en place, devraient permettre d’augmenter la biodiversité présente sur le site et la fonctionnalité écologique du lieu. Des panneaux pédagogiques seront également mis en place pour sensibiliser le public.
La gestion des milieux aquatiques, une compétence de l'Agglo
En 2018, l’agglomération est devenue compétente en matière de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (GEMAPI). Cette compétence concerne essentiellement :
- L’entretien et l’aménagement des cours d’eau, étangs et plans d’eau, y compris leurs accès.
- La protection et la restauration des zones humides, mares, marais…, ainsi que les espaces boisés riverains.
- La prévention contre les inondations et en particulier l’aménagement de bassins de rétention et autres dispositifs de ralentissement des crues en amont des zones inondables.
Dans le contexte du réchauffement climatique actuel, et la recrudescence des risques d’inondation, une bonne GEMAPI devient un axe stratégique de développement durable et d’urbanisme à l’échelle d’une agglomération et de l’ensemble d’un bassin versant. Maintenir en « bon état écologique » les milieux aquatiques d’un territoire, c’est assurer une meilleure qualité des eaux qui viennent alimenter les nappes phréatiques, c’est à dire nos réserves en eau potable de demain.
C’est également renforcer le patrimoine naturel et la biodiversité, en protégeant et favorisant le développement de la faune et de la flore des zones humides, des plans d’eau et des rivières.