De deux choses l’une

Du vendredi 10 mars au dimanche 12 mars 2023
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La compagnie du Théâtre de l’Amble

« La première fois que j’ai rencontré Jacques Prévert, c’était à l’école. Comme la plupart d’entre nous, j’imagine. J’aimais beaucoup ses histoires, sa manière vive de les raconter et sa drôle de façon de jouer sur les mots en les formant, déformant et réformant. Plus tard, j’ai découvert l’homme de cinéma, et ses collages. Chez Prévert, la poésie peut naître des images aussi bien que des mots. Il n’a de cesse
de nourrir notre imaginaire et notre rêverie, fonction des plus sublimes. Pour toutes ces choses, ses qualités de conteur, son art du lyrisme, l’ironie et l’humour, pour toutes ces choses, j’aimerais en tant qu’artiste évoquer cet autre artiste qu’est Jacques Prévert dans mon prochain spectacle. Mais de quelle manière ? Un récital ? Un florilège ? Un inventaire ? Non. Plutôt une histoire dramatique dans laquelle poèmes et chansons de Prévert revivraient.

Pour le scénario et les dialogues, j’ai fait appel à Gabrielle Bapst dont j’apprécie le style d’écriture. Elle utilise une langue à la fois fine, dynamique et vivante. Je l’ai choisie en connaissance de cause pour son langage où se mêlent à la fois la simplicité et le merveilleux, le fantastique. J’étais convaincue qu’elle donnerait une belle tournure à cette histoire et respecterait toute l’humanité qui se dégage des textes de Jacques Prévert.

Il en est ressorti cette histoire de la rencontre entre une petite jeune fille ingénue et une femme plus expérimentée. Des choses très fortes se tissent dans la relation qui se construit entre ces deux personnages. On y retrouve les thèmes existentiels chers à Prévert. Beaucoup d’éléments sont en jeu ; la question de l’enfance, de la guerre, du passé, d’un besoin de se déterminer et d’inventer sa vie. La question sociale aussi, avec deux figures qui revendiquent une belle marginalité sur le toit d’un immeuble dans les beaux quartiers. La mise en scène semble largement s’organiser autour des toits de Paris, avec la question de la fête, de la danse et aussi de l’exclusion sociale ; il y a également le thème sur le rapport de génération autour de l’indépendance qui se développe.

Mais ce qu’il y a de plus beau est certainement le lien qui s’établit entre les deux auteurs. Que la transmission soit au cœur du spectacle, c’est ce qui me tenait vraiment à cœur. On retrouve réellement l’esprit de Prévert dans les dialogues. Faire apparaître ses poèmes et chansons dans la bouche des personnages me plaît beaucoup. Ici, les poèmes ne font pas l’histoire ; ce sont les personnages qui se les approprient. J’apprécie particulièrement la manière dont le chant et la musique sont amenés. Nous avons choisi de chanter et de jouer les morceaux sur scène. Pour les musiques de Joseph Kosma et Hanns Eisler, le compositeur Vincent Blanot travaille déjà sur l’adaptation pour voix et euphonium (tuba ténor).

Tout cela crée un ensemble merveilleusement poétique. »

Anne Guillard-Lichtlé

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PRÉSENTATION

L’histoire se déroule à Paris. Comme souvent le soir, Jeanne, une petite jeune fille, monte jouer sur le toit de son immeuble. Mais cette fois-ci, l’endroit n’est pas désert. Elle rencontre Sonia Pokachkine, femme depuis un certain temps déjà, qui est assise là. Par leur relation qui se construit, Jeanne va petit à petit tirer Pokachkine vers le haut et lui redonner le goût de vivre. Elle apprendra à questionner les vérités qu’on lui impose.

Le texte de Jacques Prévert et Gabrielle Bapst fait l’apologie de la liberté, de la vie, sa poésie et sa musique qui se veulent être une arme puissante pour protéger les êtres des blessures de l’existence.

Informations pratiques

Dates et Horaires

Vendredi 10 Mars à 21h / samedi 11 et dimanche 12 mars à 16h

Tarifs

De 6€ à 15€

À partir de

9 ans

Adresse

Théâtre de l'Usine
33 chemin d'Andrésy
95610 Éragny-Sur-Oise

Théâtre de l'Usine

33 chemin d'Andrésy
95610 Éragny-Sur-Oise