Les crises que nous traversons pourraient être l’ultime occasion de remiser notre assujettissement à un « progressisme » délétère. Malgré les « COP » qui se succèdent, les élites récusent le Réel, captives d’une forme de développement à laquelle il importe désormais de se soustraire.

Obnubilées par le profit, confiants dans la science, la technique et un marché mondialisé, les conséquences environnementales et sociales de leur activité ne font guère partie de leurs préoccupations. Les solutions peuvent-elles être trouvées du côté du numérique, des nanotechnologies, des neurosciences, de l’intelligence artificielle, du transhumanisme ou de la colonisation d’autres planètes ?  Leurres ou réalité ? Peut-on guérir du mal quand le geste même du soin s’avère être un symptôme ?
« Une tentative thérapeutique ratée, voici l’acte d’accusation, le cœur du malaise », écrivait Freud. Les révoltes citoyennes, la déstabilisation mondiale engendrée par le Covid-19, sont des révélateurs de la nécessité de repenser nos sociétés, de retrouver des utopies partagées pour dépasser les impasses actuelles.

Croiser les discours de la science, de l’économie, de la philosophie, et de la psychanalyse,  nous permettra d’avancer sur ce chemin, en prenant en compte la complexité des problèmes à résoudre.