Un peu, bôkô, passionnément

Publié le 25 novembre 2021

Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), 13 comme Une met un coup de projecteur sur ces entreprises qui changent la vie autant que l’économie ! Cette semaine, O’bôkô, le projet de conserverie solidaire et anti-gaspillage alimentaire d’une jeune courdimanchoise, Sonia Lizé.

Sonia Lizé
Aidez Sonia dans son projet de conserverie solidaire et anti-gaspillage alimentaire ! © CACP-LD

Sonia Lizé, les Cergypontains la connaissent déjà. La jeune Courdimanchoise a créé, en avril dernier, avec son amie Céline Pecqueux, l’association Un don pour une CauSe. Celle-ci aide les personnes en situation de précarité grâce notamment à des actions de redistribution alimentaire. Car Sonia a la solidarité bien ancrée : « lors des distributions de colis pendant le confinement, j’ai pris conscience du niveau de précarité des gens, mais aussi du gaspillage alimentaire ». Les fruits et légumes représentent 42 % des déchets alimentaires. La plupart sont jetés pour des raisons esthétiques. Moches et pourtant si bons !

Conserver l’essentiel

Afin de valoriser les fruits et légumes destinés à la poubelle, Sonia décide de développer une conserverie solidaire anti-gaspillage alimentaire. Pas encore de locaux, mais déjà un nom, O’bôkô, et un concept : récupérer les invendus de fruits et légumes auprès de commerces et de producteurs locaux pour les transformer, les sublimer et leur donner une délicieuse seconde vie. Confitures, tartinades, coulis, smoothies, jus… : Sonia innove avec des recettes surprenantes – qui conviendront aux sportifs ! – la plupart 100% végétariennes, sans arôme artificiel ni conservateur chimique et fabriquées avec des produits glanés localement. Avec ses bocaux tout en couleurs et en saveurs, O’bôkô redynamise l’image surannée de la conserverie. Sonia a l’art de mettre les fruits et légumes en bocal. Et elle souhaite vendre des produits frais et longue conservation.

Un bocal à vocation sociale

Sonia proposera un espace de vente et de dégustation sur place, ainsi qu’un service de mise en bocal pour les producteurs. Mais surtout, elle imagine un local à son image : convivial. « J’aimerais que les gens aient plaisir à venir et à se rencontrer. Je proposerai des ateliers et mettrai à disposition un frigo anti-gaspi dans lequel les habitants pourront déposer leurs denrées non consommées pour qu’elles soient ensuite transformées ».

O’bôkô a du goût, mais aussi du cœur. Car l’entreprise a une finalité d’insertion sociale pour les personnes éloignées de l’emploi. « Ce projet doit aussi permettre à des gens de renouer avec le monde du travail », explique Sonia. Pour faire le lien avec l’association Un don pour une CauSe, O’bôkô a aussi pour vocation à donner des denrées aux associations qui aident les personnes dans le besoin. 

Dernière ligne droite…

Pour créer son entreprise, Sonia a bénéficié du programme Emergence, porté par Initiactive 95. « Ma conseillère et toute l’équipe ont été incroyables ! J’ai tout appris grâce à eux : définition du projet, business plan, prévisionnel financier, statut juridique, réseau… » Aujourd’hui, Sonia cherche des locaux dans l’agglomération – pour une ouverture espérée pour l’été 2022 – mais aussi de nouveaux partenaires, notamment auprès des supermarchés et des producteurs. Elle lance sa campagne de financement au mois de janvier (toutes les infos sur la page Facebook O’bôkô). A bon entendeur…